Rémy's Tour - Les étapes effectuées

J'arrive en Béarn. Paysages verts et collines qui se suivent sans discontinuer. Les Béarnais tracent leurs routes sans états d'âme : pas de lacets inutiles plutôt de belles entailles dans le dénivellé, tant pis si les côtes font du 15 pourcent.
Le ciel reste nuageux, mais le soleil traverse parfois et les paysages ressemblent alors à des tableaux religieux.
Les villages traversés sont très mignons, certaines maisons ressemblent à des chaumières de contes de fées et ce qui est étonnant c'est que certaines constructions récentes adoptent aussi ce style.
La rencontre de la journée, c'est Michel qui m'invite au resto pour le midi. Le voyage prend forme, je rencontre des gens curieux des autres et qui ont envie de partager...

$L\'espace presque bleu entre les nuages$

Et il y en a eu plusieurs comme ça dans la journée

FRANCE / Uhart-Mixe / 11-10-2007

Je traverse le pays basque et encore une fois c'est très beau. La nature est très belle (je me répète), les maisons traditionnelles aussi. On dirait que les hommes sont en osmose avec leur environnement. Un sentiment étrange, mais agréable.

$Là où j\'ai campé$

La vie du campeur : le réchaud, remarquez les charentaises de camping

ESPAGNE / Roncevaux / 12-10-2007

Pas de photos, dommage. L'ascension du col a duré 4 heures, avec les cyclistes pros qui te dépassent, parfois sans même te regarder, heureusement ce n'est pas la majorité.
En haut du col, il y a le ciel bleu, unique point lumineux au milieu d'un ciel très nuageux. Dans les derniers kilomètres, tu grimpes à côté des nuages accrochés aux derniers sommets. Vraiment très beau.
Bon ça grimpe, c'est long, mais la pente ne dépasse pas les 10 pourcents. Au bout d'un moment (mais quand même conséquent), on pédale par simple curiosité géologique : "ça fait 4 heures que je ne fais que monter, la montagne doit bien avoir un sommet ! "
Le brouillard se lève, les derniers kilomètres se font dans des conditions qui me laisseront des souvenirs. Le col arrive, subitement, presque par hasard. Le brouillard est si épais que je ne vois pas à plus de 3 mètres. Je dresse la tente, à côté du parking près d'un camping car, qui fait tout perdu, comme moi.
Au matin, réveil avec le soleil qui se lève et de magnifiques photos à faire. Superbe.

ESPAGNE / Pampelune / 13-10-2007

Belle ville avec un grand magasin, où je m'achète un nouvel appareil photo. Pris par le temps, je campe où je peux c'est-à-dire pas très loin de l'autoroute.

$Le camping à l\'arrache$

$Les abords de l\'autoroute$

ESPAGNE / Estella / 14-10-2007

Je quitte Pampelune en prenant le chemin des pélerins à pied. C'est très dur, ca grimpe et c'est cahoteux. La roue avant se soulève. Je m'acharne, mais seul un Manu ou un Etienne pourrait s'en sortir.
Je rejoint dès que possible, la route. Et là, c'est super ! Je suis sur une nationale, qui est doublée par une autoroute. Je suis pratiquement seul tout le temps, les voitures sont sur l'autoroute. Une large piste de billard se déroule devant moi. Le paysage est superbe, désertique, avec les montagnes omniprésentes pourtant .
En cours d'après midi, je m'arrète pour faire le plein : le plein d'essence de mon réchaud :0,6 l, 0.57 euro. La station service est déserte, quasi fantomatique. Le pompiste est très sympa. Je m'offre une glace dans une atmosphère à la Wenders ou à la Jarmush. Terrible !

$Je campe tout en haut, au dessus d\'Estella$

Toute petite église, tout en haut de la montagne, mais avec des cloches faites pour être entendues

$Avec un peu d\'imagination, on est dans la Mancha face aux géants et aux moulins à vent$

Le début de la piste cyclable/route nationale

Et elle continue sur des kilomètres presque pour moi tout seul

$Le plein s\'il vous plaît$

ESPAGNE / Logroño / 15-10-2007

Je vais quitter le sentier de St Jacques de Compostelle. J'oblique vers le Sud et Madrid. Ca va grimper, paraît-il !
Aujourd'hui douche et lessive à une petite fontaine de village et beau paysage, presque western. Il est 20h00 j'écris d'un relais internet et téléphone longue distance. J'ai essayé de trouver à dormir en ville mais le petit sauvageon s'est mal débrouillé. A la fin de la séance internet je reprendrai la route et tacherai de me trouver un coin pour camper à l'arrache.

$La fontaine qui m\'a fait être encore plus propre$

$C\'est le début du western$

Retour à la ville, vers 20h00, la lumière aussi est belle

$Le relais internet (h)au(t) débit bien capricieux : j\'y ai passé une douzaine d\'heures. Le patron m\'a offert à boire...$

Camping au milieu des pommeraies et des "haciendas" de Logroño

Un village nichée, dans le Rio, avec toujours des maisons en ruines, écroulées

$Les bougies pour l\'anniversaire de Manon$

Une tour effel de village mais assez esthétique

La jolie route qui mène à la gare fantôme

La campagne et les champs cultivés ca peut être beau aussi

Le 1er village à cachet depuis longtemps

$C\'est quoi la chanson de Michel Fugain ? En haut, en haut l\'oiseau ?$

Sur un des portails des jardins du chateau

$L\'installation pour la 1ere nuit à Madrid, côte à côte avec Louis chacun enroulé dans sa bâche$

ESPAGNE / Logroño encore / 16-10-2007

J'ai trouvé à dormir un peu à l'extérieur de la ville. En fait j'ai suivi le début du chemin de St Jacques, qui serpente à travers champs, juste en bordure de grands ensembles d'habitation. Il fait nuit, je me planque derrière un gros buisson et dodo.
Au matin, quand je sors la tête de la tente je vois un défilé quasi continu de marcheurs et parfois de joggers espgnols. Et eux aussi me voient bien entendu. En fait d'être planqué, le chemin décrit une courbe et contourne mon buisson. Mais aucun problème on me laisse dormir tranquille, je monterai, d'ailleurs, la tente au même endroit la nuit suivante.

ESPAGNE / Logroño toujours / 17-10-2007

J'ai quitté Logrogño en fin de soirée. La route est peu agréable, plein de camions et de voitures, c'est l'heure de pointe et la route est vraiment étroite. Au bout d'une dizaine de km ça se calme et je peux monter la tente dans une pommeraie abandonnée. Malheureusement je me rends compte que j'ai oublié mes piles et mon chargeur au cybercafé. Demain je retournerai à Logrogno, qui décidément exerce sur moi une attraction fatale.

$L\'Espagne de carte postale$

$Moi, en haut d\'un col entrain de profiter du paysage$

ESPAGNE / Laguna de Casseros / 18-10-2007

J'ai enfin quitté Logrono.
Je m'enfonce dans un rio plein sud direction Madrid. Le paysage est magnifique. Ca grimpe doucement mais régulièrement. Beaucoup de soleil, un ciel pur et des images qui réveillent un imaginaire inconscient : les chevaux solitaires qui vont boire à la fontaine (ça me fait penser à une chanson de Brel dont je ne me souviens plus du titre "Regarde bien petit ce cavalier solitaire..."), des ruines de monastère perchées dans la montagne, des haciendas le long de la route ( là c'est Zorro de Disney et des Visiteurs du mercredi).
Je grimpe toute la journée, j'ambitionne d'arriver au col avant la nuit. Mais je suis parti trop tard dans la matinée.
Je continue à pédaler la nuit tombée, mais à la fin j'abandonne. Il fait vraiment froid. Je monte la tente comme je peux dans un virage de la route entre cailloux et épineux.
Le matin c'est la récompense. L'endroit est sauvage, sauvage. Le silence est assourdissant. C'est magnifique.

ESPAGNE / Réserve du RIO LOBO / 20-10-2007

AUjourd'hui, beaucoup de détours mais aussi beaucoup de plaisir.
J'ai beaucoup roulé aujourd'hui et presque jamais sur du bitume. J'ai d'abord suivi un chemin de grande randonnée. Un berger m'a regardé passer incrédule. Et là, du vacherin glacé, comme dit Isa. Une longue étendue d'herbe haute, sur laquelle je roule douilletement. J'avais l'impression d'être dans un tableau. Celui dont Christian à une reproduction accrochée dans l'entrée de sa maison paraît-il. (je n'ai pas pu vérifier chaque fois qu'il nous a invité c'est tombé à l'eau). Le tableau représente une fille assise dans champs d'herbes balayées par le vent. Le tableau dégage une impression de ... folie, je ne vois pas d'autre terme. Je crois que c'est un peintre américain.
Après quelques heures je retrouve la civilisation et un village. Je me repère sur la carte. Bien sûr je n'ai pas tout à fait divagué dans la bonne direction.
Je trouve un chemin qui me permet de récupérer tout ça, mais ça grimpe dur et ce n'est que des cailloux.
J'avais demandé au village si c'était la bonne route. Un vieux monsieur me l'a confirmé et m'a dit "Caretera Mala". J'ai pour la deuxième fois dans le séjour compris ce que me disait un Espagnol. La première fois c'était à Logrono quand un vigile est venu m'avertir de ne pas laisser mon vélo là où je l'avais garé car "Multos Jitanos"
En plus d'être mauvaise la route ne fait que grimper et longtemps longtemps. Mais comme d'habitude, il y a une récompense au bout. C'est la Réserve Naturelle du Rio Lobo où je monte la tente pour profiter d'un superbe panorama. Accessoirement, trois Espagnols m'attendent en haut de la montée. très drôles et amicaux, cultivés il m'expliquent l'histoire de l'endroit (un général de Napoleon y a pris une raclée) et on rigole bien. Merci à eux du bon moment passé.

Toujours dans le vestibule chez Christian

Mariano Contrevas Crespo
Julio Elvira Carlos
José Maria Garcia Elvira

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