Rémy's Tour - Détail de l'étape BRESIL / Santos / 20-02-2008

Après Rio, le navire fait halte à Santos. On jette l’ancre tôt le matin à plusieurs miles de la cote. Il y a beaucoup de navires immobilises comme nous j’en dénombre plus de 25. En tant que cargo porte container le ITAIM est prioritaire. En fin d’après midi, nous entrons dans le chenal. Le port est à l’embouchure d’un fleuve. On en remonte un peu le cours, les rives sont très verdoyantes, ça ressemble aux paysages que j’imaginais rencontrer au sud de l’Argentine. Je reste sur le pont à l’avant du bateau. J’assiste aux opérations qui précèdent l’accostage. Je vois ainsi le travail des matelots. Je discute avec le « Bosun » (l’équivalent du maître d’équipage, je dirais), qui me dit que Santos est un port qui est très apprécié chez les matelots et effectivement je sens l’excitation parmi ceux qui vont descendre à terre.

Yuriy YURKOV, ingénieur électricien et Yaroslav KURBANOVSKY, 3eme ingénieur

La descente a terre est autorisee par le capitaine de 20 heures a 2h00. Je l’accompagne avec sa femme et plusieurs matelots jusqu'à la mission catholique maritime. Les marins peuvent téléphoner et utiliser internet. Je consulte mes courriels. A 22h00 la mission ferme, je rentre avec les marins. On fait bien sur halte dans un bar. Je me retrouve intégré à un groupe formé de matelots philippins de plusieurs navires. Je découvre la vie des marins, dans sa version folklorique. Les philippins sont super gentils et chaleureux. L’ambiance est agréable. Il y a des tables de docker, un tout petit début de bagarre et une humanité comme dans un roman d’Hemingway. Un exemple pour illustrer ça ? Un mendiant entre dans le bar, avec un air égare. Il est très noir de peau, le corps et le visage émaciés. Pied nu il a pour seul vêtement un bermuda crasseux. Il déambule un temps et ne trouve rien. Personne ne se préoccupe de lui, il ressort, reste a quelque mètres du bar et attend debout, longtemps, sans rien faire. A un moment, un docker lui donne un billet. Il rentre a nouveau dans le bar. Je m’attends à ce qu’il se précipite sur une bouteille de bière. Non, il demande au barman un cocktail complique, se tient très droit, comme un prince. Une fois servi, il attend sans toucher son verre. Enfin il ressort verre à la main et va déguster son alcool en discutant avec les dockers attablés. Quand on rentre, juste avant l’heure limite les philippins sont fins saouls, comme je n’ai pas bu, c’est moi qui veille sur eux. Très content de leur soirée, ils m’ont déjà proposé de remettre ça à Buenos Aires.

Les commentaires laissés par les visiteurs

nicolas di torino / 25-02-08
mais qu'est-ce qu'ils ont ces strabourgeois?
http://voyages.liberation.fr/voyage/pekin-strasbourg-velo-jamais-sans-mes-enfants

Rémy / 23-02-08
Pour Erhan,20/02/2008
Merci d'etre fidele au poste et ce malgre tes revisions. On sent d'ailleurs que ca bouillonne ...

Rémy / 23-02-08
Je suis arrive a Buenos Aires. J'ai mis en ligne plein de textes depuis le Senegal et sur ma traversee de l'ocean(avec photos). Isa avait mis en ligne des textes et photos sur la Gambie. Je rajoute tres vite des images sur le Mali. C'est pas mal de boulot, si vous les lisez ca me fera plaisir.
Sinon Buenos Aires c'est tres anime. Et pas maj\l de misere. Mais je vous raconterai. Merci pour les messages.

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