Rémy's Tour - Les étapes effectuées

Il pleut à partir de 11h00 et ça monte encore. Après la première descente bien glaçante sous la pluie, je sors le néoprène et le goretex et je me transforme en espèce de cosmonaute... Il pleut sans discontinuer, le soir douche chaude et camping à l'arrache dans un bois.

FRANCE / Lerigneux / 25-09-2007

Je grimpe toute la journée les monts du Forez. Je découvre que quand une montée dure assez longtemps, le cycliste n'extrapole plus le nombre de tournants qu'il lui reste avant d'atteindre le sommet mais plutôt le nombre de km... En fin d'après midi, il se met à pleuvoir. Je plante la tente au début du dernier col. Je toque à la porte d'un chalet. Un couple de personnes âgées très avenant me remplit ma douche portative d'eau chaude et me propose de prendre au moins le petit déjeuner avec eux le lendemain, puisque je n'accepte pas de dormir chez eux, malgré le froid. Voilà des gens sympathiques et qui ont confiance en l'autre, ça fait du bien.

Juste avant le dernier col et le début de la pluie

Arc en ciel dans la vallée pendant la montée

$Le champs où j\'ai dormi$

FRANCE / Bibost / 24-09-2007

Après une dernière rencontre familiale, je démarre vers midi. Je traverse les banlieues huppées de Lyon. Je me sens triste. Les gens qui vivent derrière les hauts murs que je longe vivent dans la suffisance, largement. Mais ils sont certainement aussi prisonniers d'une crainte de manquer, de perdre de leur confort. Pourtant bien des gens arrivent à vivre avec beaucoup moins qu'eux. Ce parallèle peut bien-sûr m'être appliqué : moi aussi, je veux conserver mes acquis. Ou bien, de manière plus parlante, on peut comparer la situation privilégiée des pays occidentaux à celle des états du Tiers Monde. Ma tristesse n'est pas causée par le constat du partage inégalitaire des richesses, mais par le constat que chaque individu, pauvre ou riche, est enfermé dans un consumérisme qui l'empêche de se mettre à la place de l'autre et de comprendre ses attentes ou ses besoins.
Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ?

Le paysage juste un peu avant de monter la tente

Les cultures, après les Monts du Lyonnais

$Les vestiges d\'un champ de fleurs sauvages$

FRANCE / Saint Cyr / 23-09-2007

J'ai passé la nuit chez la famille lyonnaise, dans une maison où j'ai passé quelques vacances il y a longtemps, séquence nostalgie. J'ai aussi eu le plaisir de revoir une partie de la famille que je n'avais pas revue depuis trop longtemps.

FRANCE / Lyon / 22-09-2007

Un week end à Lyon à retrouver Isa, ses sœurs et Henri qui m’accueillent très gentiment. Un week end ensoleillé et calme, promenades, discussions, mise à jour du site avec l’aide d’Isabelle, fruits de mer et restaurant indien, et j’espère, dimanche après-midi, visite de la branche lyonnaise de la famille. Prochaine étape : Brive-la-Gaillarde.

$A l\'apart de Manu$

Le resto avec Henry. Mes premières huitres

FRANCE / Lyon / 21-09-2007

Je me lève tôt mais la tente et la clairière sont recouvertes de givre. Le campeur stoïque reste néanmoins fidèle à ses tongs ! Isa m’attend à Lyon, je pédale et avale 150km dans la journée. Beaucoup de montées. J’arrive à la Croix rousse à 22h . Pasta al pesto avec Isa et ses sœurs.

FRANCE / Jura Saint-Laurent-en-Grandvaux / 20-09-2007

Départ de Noirefontaine pour le parc du Haut-Jura. Il continue à faire très beau. Je visite Nozeroy, petite cité avec une atmosphère agréable et particulière. Un exemple : les portes de l’église sont grande ouvertes pour accueillir le voyageur et il peut sur une immense carte indiquer son pays d’origine par une petite punaise.
Je me sens mieux physiquement et je joue à « coach Carter » avec moi-même : je me force à garder la même vitesse dans les montées le plus longtemps possible. Comme dirait Jérome : « puissance, vitesse ». L’après-midi, je suis plus fatigué mais c’est le paysage qui joue « coach Carter » avec moi…
Vers 19h, Isabelle me téléphone et l’on décide de se retrouver à Lyon le lendemain. J’avance encore, dépasse St Laurent-en- Grandvaux et m’installe dans une clairière au bord de la route

FRANCE / Jura Noirefontaine / 19-09-2007

Je pars de Grand-Combe-les-bois et il fait beau ! Les paysages sont magnifiques. Il me serait plus facile d’écrire un dépliant touristique aujourd’hui.
La montée dite « des Gras » me donne l’occasion de vous faire connaître les sensations du grimpeur non entraîné : d’abord, il faut gérer les vitesses. J’en ai 12. La plus démultipliée, c’est la 1. Après, c’est la marche à pied ! En début de montée, on essaie normalement d’être en 3è ou 4è. Au Gras, il faut commencer avec la 1ère tellement c’est raide ! Je commence à pédaler en restant tranquille, sans m’énerver et en acceptant d’avancer lentement. Je croise des piétons qui eux descendent : ils ont un sourire étrange… un air de compassion. Dès que le terrain est plus plat, il faut regagner de la marge et passer en 2è ou 3è. Puis, on regarde le paysage, on essaie de voir le haut de la côte, on regarde la cime des arbres : ceux qui sont devant vous et ceux qu’on a dépassés…Surtout, on regarde le prochain tournant ! Et quand on commence à être fatigué, on s’interroge sur leur nombre avant la fin de la montée. Et quand on commence à craquer, on parie sur leur nombre ! Généralement, on le sous-estime pour garder espoir ! Sur cette montée, par exemple, j’ai parié pour 3 lacets, il en restait encore 9 ! Arrivé en haut, je reprends mon souffle et je roule jusqu’à la nuit et un peu plus. Je croise des gendarmes sympathiques et monte la tente dans un pré au bord du chemin.

FRANCE / Jura / 18-09-2007

Mardi matin. Il continue à pleuvoir. J’étais 6 fois dans le Jura : il a plu 5 fois ! Si on me demandait de faire un dépliant touristique, je parlerais du vert bien humide des pâturages. Vers 10h, Werner me téléphone pour prendre de mes nouvelles et me dit que la pluie devrait s’arrêter en fin d’après-midi. Je démonte donc la tente sous la pluie et commence à grimper la côte de St Hyppolite. Le Jura, sa météo et le non-sens de ce voyage commencent à m’apparaître… Etre sous la pluie avec des gros camions qui vous doublent et vous éclaboussent pendant que vous ahanez à tirer une cinquantaine de kilos derrière vous…
A partir de 16h il commence à faire beau. Je croise quelques doubistes et quelques touristes sympathiques et, assez fatigué, je m’arrête près de la frontière suisse dans une petite forêt pour passer la nuit.

FRANCE / Maiche / 17-09-2007

Lundi midi, départ de Rixheim. Je rejoins le canal en passant par le Rebberg et ses magnifiques propriétés. Je passe sur le pont de Madisson country . Je m’inquiète en pensant qu’Isabelle est toute seule face à la vaisselle. Le voyage se passe agréablement et facilement jusqu’à Montbéliard. C’est bien, les pistes cyclables aménagées le long des cours d’eau. A la sortie de Montbéliard, je me dirige vers Maiche et les pentes du Jura. Il se met à pleuvoir. A 21h, je plante la tente derrière un talus le long de la route. Il pleut à verse toute la nuit.

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