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FRANCE, 22-10-08  |
BOLIVIE, 06-07-08  |
BOLIVIE, 04-07-08  |
BOLIVIE, 30-06-08  |
BOLIVIE, 28-06-08  |
BOLIVIE, 26-06-08  |
BOLIVIE, 24-06-08  |
BOLIVIE, 22-06-08  |
BOLIVIE, 21-06-08  |
BOLIVIE, 18-06-08  |
CHILI, 14-06-08  |
CHILI, 08-06-08  |
CHILI, 01-06-08  |
CHILI, 31-05-08  |
CHILI, 25-05-08  |
CHILI, 22-05-08  |
CHILI, 19-05-08  |
CHILI, 17-05-08  |
CHILI, 15-05-08  |
ARGENTINE, 29-04-08  |
ARGENTINE, 27-04-08  |
ARGENTINE, 26-04-08  |
ARGENTINE, 20-04-08  |
CHILI, 18-04-08  |
CHILI, 16-04-08  |
ARGENTINE, 14-04-08  |
CHILI, 11-04-08  |
CHILI, 10-04-08  |
ARGENTINE, 04-04-08  |
ARGENTINE, 03-04-08  |
ARGENTINE, 29-03-08  |
CHILI, 16-03-08  |
CHILI, 12-03-08  |
CHILI, 10-03-08  |
ARGENTINE, 05-03-08  |
ARGENTINE, 03-03-08  |
ARGENTINE, 01-03-08  |
ARGENTINE, 29-02-08  |
ARGENTINE, 26-02-08  |
ARGENTINE, 25-02-08  |
BRESIL, 20-02-08  |
BRESIL, 18-02-08  |
OCEAN ATLANTIQUE, 17-02-08  |
OCEAN ATLANTIQUE, 14-02-08  |
OCEAN ATLANTIQUE, 12-02-08  |
OCEAN ATLANTIQUE, 11-02-08  |
OCEAN ATLANTIQUE, 10-02-08  |
ESPAGNE, 08-02-08  |
ESPAGNE, 07-02-08  |
FRANCE, 03-02-08  |
FRANCE, 29-01-08  |
MALI, 28-01-08  |
MALI, 27-01-08  |
MALI, 26-01-08  |
MALI, 24-01-08  |
MALI, 22-01-08  |
MALI, 21-01-08  |
MALI, 20-01-08  |
SENEGAL, 18-01-08  |
SENEGAL, 18-01-08  |
SENEGAL, 17-01-08  |
GAMBIE, 10-01-08  |
GAMBIE, 10-01-08  |
GAMBIE, 09-01-08  |
SENEGAL, 04-01-08  |
SENEGAL, 28-12-07  |
GAMBIE, 25-12-07  |
GAMBIE, 24-12-07  |
GAMBIE, 23-12-07  |
SENEGAL, 21-12-07  |
GAMBIE, 21-12-07  |
SENEGAL, 20-12-07  |
MAURITANIE, 19-12-07  |
MAROC, 18-12-07  |
MAROC, 14-12-07  |
MAROC, 09-12-07  |
MAROC, 06-12-07  |
MAROC, 05-12-07  |
MAROC, 03-12-07  |
MAROC, 30-11-07  |
MAROC, 28-11-07  |
MAROC, 27-11-07  |
MAROC, 25-11-07  |
MAROC, 20-11-07  |
MAROC, 19-11-07  |
MAROC, 18-11-07  |
MAROC, 17-11-07  |
MAROC, 16-11-07  |
MAROC, 13-11-07  |
MAROC, 07-11-07  |
MAROC, 04-11-07  |
MAROC, 02-11-07  |
ESPAGNE, 28-10-07  |
ESPAGNE, 27-10-07  |
ESPAGNE, 26-10-07  |
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ESPAGNE, 13-10-07  |
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FRANCE, 11-10-07  |
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FRANCE, 09-09-07  |
FRANCE, 07-09-07  |
FRANCE, 04-09-07  |
CHILI, 20-05-70  |
CHILI, 15-05-70  |
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Les étapes de
mon parcours |
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GAMBIE / Ker Seringue / 21-12-2007  |
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Après le moment de détente au camping à Thiès, le convoi repart pour la dernière étape du parcours : Banjul, la capitale de la Gambie. La Gambie est une enclave anglophone, qui s’enfonce dans le Sénégal, de part et d’autre du fleuve. Gouverné, par un régime autoritaire, le pays est très peu développé, à part sur la côte, du fait du tourisme. Le voyage se passe tranquillement. J’apprends encore une fois beaucoup
en très peu de temps grâce à Bernd. Il y a encore plusieurs contrôles, passages de douanes et obtention de visa d’immigration. A chaque fois Bernd donne joyeusement du « Comment ça va mon ami ? ».
Il ne perd jamais son calme et est même flegmatique. Le but des douaniers est selon lui de prendre notre patience en défaut, de façon à nous énerver, si l’on reste calme il n’y a pas de plaisir pour eux et ils abrégent alors le contrôle. Parfois des fonctionnaires demandent des sommes indues, Bernd ne s’énerve pas. Il accepte de payer mais demande au préalable un reçu et la signature du fonctionnaire avec son numéro de
matricule. Apres cette mise au point, il n’y a plus rien à payer. La route est longue et en mauvais état à partir de Kaolack, il vaut souvent mieux quitter le goudron et rouler sur la piste à côté. On discute avec Bernd, je suis curieux de son histoire. Il me la raconte par bribes, qu’il complètera plus tard, quand nous serons installés à son
bar en Gambie, lui devant un whisky coca et moi un pineapple schorler. Je peux vous en raconte les grandes lignes, il m’y a autorisé. Pour les détails les plus exotiques (et il y en a pas mal) ça ne peut se faire
que de vive voix. Dans les années 1970, Bernd a fait plein de petits boulots dans le seul but de voyager. Apres un passage par la légion, il a voyagé au tour du
monde pendant deux ans avec sa première femme. Lorsqu’il convoie sa première voiture à travers le Sahara, il n’y connaît absolument rien, il n’a pas le matériel adéquat, ça se transforme en désastre et il est tout
près de mourir de soif. Malgré cet échec, il se lance encore une fois et cette fois c’est le jackpot. Les voitures sont revendues à plus de dix fois leur prix d’achat en Europe. Il exploite le filon, descendant des voitures en convoi parfois très importants, en louant les services de
chauffeurs. (je mettrai en ligne des photos de cette époque). Il descendra même des bus de transport en commun. A part cela il a aussi été restaurateur au Sri Lanka, puis au Bénin et en Cote d’Ivoire (je crois). Maintenant il vit en Gambie, a épousé Rose Marie, une réfugiée Sierra Léonaise de son âge, qui a trois enfants. Il a repris un bar, le triple seven, que Rose Marie gère avec lui et il continue pour son plaisir à convoyer des voitures depuis l’Europe. Au delà de tout ça j’ai rencontré un homme droit et honnête dans ses rapports aux autres. Atypique, il a assumé ses choix et s’este trouvé
le type de vie qui lui convient au sein d’un continent ou il se sent dans son élément. Quelqu’un dont j’ai été très heureux de croiser la route.
Pour en revenir au voyage vers la Gambie, il se déroule au moment de Tabaski (la fête musulmane du mouton). Les routes sont encombrées de gens qui vont visiter leurs familles. Beaucoup sont à pied mais, taxis
collectifs et carrioles tirées par des ânes sont aussi de la partie (la mienne reste sagement à l’arrière du camion et les équidés sont eux restés à Strasbourg). Tout le monde a revêtu ses plus beaux habits. C’est très beau à la tombée de la nuit, particulièrement lorsque les
villageois se rassemblent sous l’arbre à palabre.
La dernière difficulté est le passage du bac de Barra, sur la rive nord, a Banjul sur la rive sud. Il faut attendre plusieurs heures, que montent à bord quelques importants personnages, pour qui on a bloqué le bac.
Enfin, vers une heure du matin, on arrive à destination, c'est-à-dire en ce qui me concerne, chez Bernd.
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SENEGAL / St Louis / 20-12-2007  |
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En arrivant à l'auberge à Nouakchott, j'ai demandé à un groupe d'Allemands s'ils pouvaient m'emmener au Sénégal avec mon vélo et mes bagages.
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MAURITANIE / Nouakchott / 19-12-2007  |
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A la frontière, au matin, je discute avec les Sénégalais et les transporteurs routiers mauritaniens qui ont passé la nuit dans leur véhicule.
A 9h00, la frontière s'ouvre et on remplit les papiers de douane. Je discute avec un Allemand retraité et baroudeur, qui vient de vendre à un douanier mauritanien la Mercedes qu'il avait descendu d'Allemagne. Il me donne des conseils, me dresse lui aussi un portrait peu flatteur des Mauritaniens et me dit que je ne pourrais bénéficier que très difficilement d'un covoiturage, sauf à payer le prix fort (même très fort je le constaterai par la suite).
A midi, les douaniers me laissent passer le premier, bien avant toutes les voitures. Je découvre ainsi le no man's land entre les deux frontières. Impressionnant, vide mais avec une atmosphère de dévastation. C'est bien qu' aucune voiture ne me suive, car je mets pas mal de temps. Je dois souvent mettre pied à terre et pousser mon vélo à cause du sable. A l'horizon se découpe le portique du poste frontière mauritanien avec la silhouette d'un garde avec un fusil ou une kalachnikov à la main. Ca fait presque trop, comme un figurant dans un voyage de tour operator à thème : aventure dans le désert...
Mais bon, arrivé là-bas je ne la ramène pas. Tout se passe bien, les gendarmes sont très corrects, les policiers un peu condescendants et les douaniers normaux (à chaque frontière il y a en effet trois contrôles).
Mon problème c'est que c'est Tabaski (la fête du mouton), dans deux jours en Mauritanie et dans trois jours au Sénégal. Si je veux être à Dakar en même temps qu'Isa, il va falloir speeder, le passage des frontières et les transports en commun risquant d'être suspendus pour la durée des fêtes.
Au premier croisement, je discute avec un militaire du prix du transport pour Nouakchott à 450 km de distance. Avec le vélo, 150 euros. Une sacrée science fiction. De toute façon je n'ai pas cet argent, et les cartes bancaires ou chèques de voyage n'ont pas cours en Mauritanie.
Je roulerai donc, et là surprise ! : la route est un billard. La piste jusqu'à la capitale a été macadamisée il y a moins d' un an. Je croise régulièrement des cabanes, qui ressemblent à celles de Madagascar, mais en plus vétustes. J'ai la chance de voir le train minéralier. Quand je trouve enfin un débit de boisson, je ne discute pas le prix et me fait arnaquer dans les grandes largeurs, mais au milieu du désert, l'important c'est d'avoir à boire.
Je parle avec des Français de la région d'Amiens venus fêter Tabaski au Sénégal, en famille, et Mohamed Bellal un Mauritanien qui parle parfaitement le Français. Il adore le tour de France et me propose de me prendre dans son 4*4 au passage puisqu'il ira à Nouakchott en fin de journée.
Je continue à rouler pendant 4 heures mais le vent encore une fois n'est pas avec moi. Un 4*4 me double et se gare devant moi, c'est Mohamed comme promis !
Je fais d'abord un peu le difficile, la route est dans un tellement bon état : j'ai envie de continuer à rouler pour faire une vraiment grosse étape et arriver à destination le lendemain par mes propres moyens. Mohamed, très poliment me parle des dangers et des pillards qui rodent la nuit sur cette route. Bon d'accord je deviens raisonnable. Combien ça va me coûter ? Réponse de Mohamed : juste la peine de mettre le vélo sur le toit et de ranger les bagages dans le coffre. Et encore c'est lui et le passager qu'il transporte déjà qui vont faire le plus gros du travail.
On discute longtemps, pendant le voyage, qu il transforme en visite touristique express. Arret dans le desert, degustation de lait de chamelle, the sous la tente d hivernage... Le tout payer de sa poche.
Je me rend aussi mieux compte de l enormité de ma betise quand j ai d abord decline son offre. La route jusqu a Nouakchott est effectivement longue et plutot dangereuse ne serait qu a cause de la circulation. Il a ete bien patient avec moi, decidement.
Mohamed me depose a l auberge du Sahara, conseillée, par l allemand à la frontiere. Il ne me demande rien et je ne peux rien lui donner de toute facon car je dois conserver mes derniers euros pour la suite de la Mauritanie.
En tous cas encore un superbe exemple d hospitalite prodiguee envers l etranger dont on ne connait rien. Merci donc a la Mauritanie.
Une fois installe, je demarche directement les clients pour trouver un taxi pour le Senegal. C est completement inhabituel pour moi. Les premiers sont des Francais, qui partent assurer la sonorisation d un festival de musique a Tombouctou. Ils vont malheuseusemnt direct sur le Mali, dommage, ils avaient l air tres interessants et sympas.
Depuis que je fais la route du desert, je rencontre plein de gens qui sortent de l ordinaire. Celui, avec qui je vais faire la prochaine etape, Bernd, est vraiment hors categorie, mais je ne le sais pas encore...
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MAROC / Bir Gendouz / 18-12-2007  |
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Je suis arrivé à la frontière avec la Mauritanie. Depuis Dakhla, j'ai passé une première nuit dans un motel miteux de bord de plage avec un patron très commercial qui me vantait les charmes de son établissement à chaque instant, alors que tout dégageait une impression de tristesse et d'abandon. Impression accentuée par les crampes d'estomac que j'avais depuis deux jours et qui se sont aggravées durant la nuit. L'hôtelier, plein de sollicitude, a bien insisté pour que je me repose encore une nuit ...
Je suis quand même parti vers midi et j'ai rencontré les premiers panneaux indiquant "Danger Mines" ou "Ne pas quitter l'axe". Pendant le conflit du Sahara Occidental des mines ont été disséminées un peu n'importe où. Chaque fois qu'une voiture ou une personne explose, un nouveau panneau est ajouté. Si on regarde bien les photos, on voit que certains panneaux ont été bétonnés récemment...
Pour cette raison justement je passe ma deuxième nuit à la belle étoile, allongé derrière une borne kilométrique, avec les camions qui passent à deux mètres de moi. Mais aucun problème, je passe une très bonne nuit.
Levé tôt le lendemain, pas de tente à plier, je bats mon record kilométrique : 200 km dans la journée. Je roule la nuit, la route est entièrement à moi, éclairée par la lune, complètement seul, dans le silence, vraiment pas mal.
Une autre rencontre sympa avec des Français en voiture qui reviennent du Mali, comme quelques jours avant j'avais croisé Laurent qui revenait du Burkina en moto.
J'arrive enfin à un hôtel après avoir hésité encore une fois à passer une nuit à la belle. Je me gare devant, l'établissement. Un employé m'emmène chez le patron pour discuter des tarifs. J'entre dans un local ou deux types comptent la recette de la journée, plein de billets sont étalés sur le bureau. 15 euros pour la nuit, les prix de Marrakech. Ca m'énerve tellement ( il faut se mettre dans le contexte, je suis harassé, ça se voit, la région est hostile à cause des mines et ces deux types cherchent à tirer profit de la situation pour m'arnaquer) que je n'arrive même pas à discuter et je leur dis non et au revoir.
Je reprends le vélo à la recherche d'un coin pour camper. Je remonte une file de camions immobilisés et je me rends compte que je suis en fait à la frontière avec la Mauritanie. Arrivé devant la barrière abaissée pour la nuit, je pose mon vélo dans le sable, j'attends. Au bout d'un moment des gardes-frontière marocains viennent me voir. J'explique et ils me proposent tout naturellement de monter ma tente de l'autre cote du mur, en zone militaire, à l'abri du vent c'est à dire en langage fleuri des rôdeurs. Je sors juste mon sac et je passe encore une bonne nuit a regarder les étoiles avant de m'endormir.
Demain je passerai en Mauritanie, pays dont tout le monde jusqu'à présent m'a dit au mieux de me méfier énormément.
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MAROC / Dakhla / 14-12-2007  |
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Je viens de traverser 400 km de désert et je fais halte à Dakhla avant de repartir pour 400 autres km et la frontière mauritanienne. Trois nuits de camping sauvage, alors que je n' en avait prévu que deux. J'ai ainsi connu un peu les affres de la soif et de la faim le troisième jour, jusqu'à ce que j'atteigne la station service salvatrice. J'ai de nouveaux pleins de choses à raconter alors je vais encore le faire en vrac, c'est plus facile.
Tout d'abord le vent, j'espérais l'avoir dans le dos et faire des moyennes kilométriques d'enfer, mais raté. J'ai eu le Chergui, vent chaud du désert, très dessèchant et violent. Orienté trois quart face le matin, il a tourné l'après midi pour être bien de face, résultat sur un terrain parfaitement plat, en appuyant bien sur les pédales (j'ai même eu un début de crampe), je faisait du 8 km/h de moyenne. Un peu déprimant, quoi. Mais la compensation ça a été l'acuité avec laquelle j'ai senti que d'un coup c'était le vent marin qui prenait le relais. En un instant, une odeur rafraichissante et une sensation de frais. C'est comme la sensation de faim et de soif lors du troisième jour, ce voyage me permet de ressentir des choses qui ont disparu de ma vie ouatée habituelle.
Ensuite la rencontre avec Sam, un ami de Strasbourg. Retrouvailles improbables et sympathiques
au bord de la route, au milieu de nulle part. Retrouvailles avec les gestes de simple amitié, merci Sam et bonne route vers le Burkina.
Il pleut une ou deux fois par an dans le désert. J'y ai eu droit pour ma dernière nuit de camping, avec en prime un orage. C'est très impressionnant. D'abord il faut penser que tout est plat sur des dizaines (centaines ?) de km, qu'il n'y a absolument aucune lumière. Chaque éclair est comme un flash blanc, très puissant. Ce qu'il y a de singulier c'est qu'il n'y a qu'un seul éclair à la fois. Et qu'on a l'impression que chaque éclair tombe au même endroit. On le voit parfaitement découper le ciel et aller jusqu'au sol, le sable doit se vitrifier au point d'impact ... Et il est suivi ensuite par un grondement sourd, on dirait que c'est la terre qui tremble.
Encore une fois l'accueil des marocains. Quand j'arrive à la station service, je bois coca, café au lait, yaourt liquide... Des militaires marocains entrent et s'installent pour petit déjeuner, ils me saluent engagent la conversation et bien sûr m'invitent à partager leur repas.
Quand ils partent, c'est le tenancier du café qui prend à son tour son petit déj et qui m'invite lui aussi...
La presqu'île de Dakhla. Un spectacle magnifique. Une bande de sable de 40 km de long, 3 km de large qui avance dans l'océan Atlantique, avec une lagune, des dunes et la route goudronnée qui serpente au milieu.
Un spot exceptionnel, pour le kite surf et qui a aussi l'air très bien pour la planche à voile, Arsinöé.
J'ai aussi la chance d'être accueilli par Franck un ami de Denis, d'Agadir. Il habite au bord de la falaise, face à la mer, exceptionnel, avec un jardin à étage superbe. J'ai de la chance d'en profiter aussi. Et puis il y a les conversations avec lui, qui font ressentir les choses comme quand j' ai ressenti la faim ou le vent, les choses qui se sont émoussées par la vie en France.
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MAROC / Boujdour / 09-12-2007  |
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Je suis à Boujdour. Un petit port du Sahara occidental,qui connait un fort développement, grâce aux fortes sommes qu'injecte le Maroc dans sa "colonie". Je vous raconte en vrac évènements et anecdotes des derniers jours.
Je dors dans un hôtel tenu par des algéro-marocains très sympas, le plus luxueux pour moi depuis très longtemps et pourtant pas cher. Il y a même la télé et le satellite. Et quelle est l'émission qui passe le soir où j'arrive ? L'histoire des navigateurs portugais du 14ème siècle qui ont osé naviguer plus loin que le cap Boujador (Boujdour) qui marquait à l'époque la fin de la Terre, "là où la mer s'épaissit, devient bouillonnante et rouge comme le sang".
Une drôle de coïncidence non ? Bon peut être pas si intéressant que ça en fin de compte.
Alors en vrac :
Pour l'instant c'est moi qui gagne le match contre les chiens qui veulent goûter au tajine de mollet comme dit Jérôme et ceci par un score de 5 à 1. Je leur crie très fort dessus (comme sur les élèves) et ça marche ( pas comme avec les élèves), tout surpris il perdent leur entrain (en un seul mot, Isabelle) et s'arrêtent au bord de la route tout penauds.
Depuis que je suis rentré dans le Sahara, je croise des gens un peu spéciaux et sympathiques. Par exemple un couple de rasta qui descend en Mauritanie, avec presque rien comme bagages. Un retraité allemand qui roule autour du monde en pantoufles (regarder sur la photo) dans un camping-car hallucinogéné avec plein d'autocollants et de drapeaux partout.
Je commence à devoir faire de grosses étapes avec camping sauvage obligatoire. Exemple demain départ pour Dahkla à 380 km de Boujdour. C'est un peu plus l'aventure.
Plus je vais dans le sud, plus les Marocains sont sympas, ils m'invitent sur la route à prendre le thé, ou alors c'est mon voisin de table qui me l'offre.
Ainsi quand je suis passé par Tarifa, un autre petit port, plein de charme, l'hôtelier ( Ali au El Bahjia) et son personnel m'ont très chaleureusement accueilli, fait partager leur tajine, beaucoup discuté avec moi.
Je suis passé par Laayoune la grande capitale du sud, atmosphère étrange avec des militaires marocains partout et les forces de l'ONU stationnées. Mais la ville au bord de l'oued dégage quelque chose de magique après 150 km de désert.
Mon vélo a subi une avarie un peu avant Sidi Ifni. Au niveau de la roue arrière, le pourtour de l'axe a commencé à se fendre au niveau des rayons. Ca a été soudé par un mécano marocain et pour l'instant ça tient. Inch Allah !
Le paysage n'est pas très beau, les photos de dunes près de Tarifa étaient l'exception. Il s'agit en fait d'une immense étendue de cailloux parfaitement plane, à perte de vue avec un bon soleil bien cuisant. Mais bon c'est aussi une expérience singulière et intéressante en définitive. A mon goût et pour l'instant du moins.
Dernière nouvelle, j'ai effacé accidentellement les photos prises depuis Agadir.
Je ne pourrais donc pas mettre en ligne, la famille Chaouki qui m'a offert son hospitalité à Guelmine ni les autres amis de Driss à Tan Tan. Désolé.
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MAROC / Laayun / 06-12-2007  |
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Voyage jusqu'à Laayun. Des marocains de plus en plus gentils et des rencontres étranges.
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MAROC / Tarfaya / 05-12-2007  |
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Tarfaya est un petit port de pèche. J'y fais étape après mes vrais premiers kilomètres de désert c'est à dire de sable et non pas de cailloux, c'est donc une spéciale dédicace pour Annick, mais une gentille spéciale dédicace.
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MAROC / Tan Tan / 03-12-2007  |
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Route vers Tan Tan
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MAROC / Sidi Ifni / 30-11-2007  |
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Je suis resté plusieurs jours à Sidi Ifni, séduit par l'endroit et l'ambiance qui règne dans le cercle d'amis de Rachid.
J'ai aussi fait réparer mon vélo qui avait un problème à la roue arrière.
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