Rémy's Tour - Les étapes effectuées

Arrivee ce matin a El Calafate. Ici il fait super beau on se croirait en ete et non pas en automne. Apres 9 jours de camping sauvage, retour a la civilisation, douche chaude, rasage et lavage du linge, le soleil sur la peau c est une sensation agreable, mais si la peau est propre et sent bon, ca devient delicieux.
Pendant 5 jours j ai visite le Parc Torres de Plaine au Chili. Le trajet pour y aller a ete assez penible, il pleuvait beaucoup pendant la journee. Aussi ca a ete " Route de Nuit ". Vraiment une private joke, elle ne s adresse pratiquement qu a moi, si vous voulez la saisir il faut lire la BD QRN sur Bretzelburg (un des tres bon Spirou et Fantasio de l epoque Franquin) a la page ou le nez a musique du marsupilami reprend du service, j espere que cet intermede culturel vous a alleche).
J ai marche 4 jours, vu des lacs magnifiques, mon premier glacier ( pour couper l herbe sous les pieds des petits rigolos qui foisonnent sur ce site, j ajoute tout de suite que celui la ne proposait pas differents parfums) et mes premiers icebergs. J ai donc saisi le sens de l expression bleu glacier. Le parc est le paradis des randonneurs. Marche d un niveau correct, sur des parcours qui donnent de belles sensations parfois proches de l escalade mais vraiment sans danger.
Le premier jour, j ai fait mes huit heures de marche sac au dos. J ai croise un Japonais , il marchait en sens inverse, a tout petits pas, comme un grand pere. J ai reprime un sourire. Bien m en a pris, le lendemain c etait mon tour. De belles ampoules a chaque pied mais surtout des muscles bien noues. Journee difficile, je me faisais depasser par tout le monde, mais bon je n en suis pas mort... Le jour suivant, j ai traverse le parc en velo. Les paysages etaient vraiment sublimes, c est la partie que j ai preferee. Le dernier jour je suis alle au trois tours de granit qui dominent le parc. J ai emporte sac de couchage et matelas gonflable, ce qui m a permis de profiter a mon aise du panorama et de m offrir une petite sieste en altitude. Je suis reste longtemps seul, tous les autres randonneurs etant chasses par le froid, j ai pu observer un couple de condor. La faune dans le parc est tres confiante et l on observe facilement oiseaux et mamiferes.
J avais prevu de visiter une partie du parc tres peu frequentee. Mais j ai manque de courage, physiquement les derniers jours avaient ete assez durs meme si ca allait mieux, je n avait plus rien a manger, bref au lieu de m offrir 60 bornes de velo et 30 de marche, j ai prefere me mettre directement en route pòur la prochaine ville et le prochain ravitaillement.

1ere vision du glacier a une 50aine de kilometres

Moi au pied des tours, en sac de couchage (schoeni roti pockala)

CHILI / Puerto Natales / 16-03-2008

Je viens de passer 4 jours en pleine nature. J en avais besoin apres quelques enervement le dernier jour a Punta Arena. Je passe la nuit a Puerto Natales, la derniere grande ville avant le Parc Torres Del Plaine, situe 140 km plus au nord. Je loge en compagnie de Virginie et Michael, une Francaise et un Americain, qui font le meme parcours que moi en velo.
J avais trois fois decline leur invitation a partager un campement auparavant et il ne faut pas exagerer dans l impolitesse. D ailleurs ils sont tres sympas, mais j avais envie de profiter du voyage en toute liberte a mon rythme.
Ici c est tres different de l Afrique, je n arrete pas de croiser des cyclistes. En plus de Virginie et Michael, j ai croise Jude, Leah et Cari trois Americaines super equipees qui descendent sur Ushuaia.
Jude qui est mecano velo m a donne un cours express sur la tension adequate du rayonnage d une roue.
Les deux derniers jours le paysage a de nouveau gagne en majeste, au fur et a mesure que le parc s approchait. Moins de vent, mais je continue a avancer lentement. Je suis decidement trop charge, je vais renvoyer en France mon equipement superflu puis en route pour le parc et quelques jours de randonnees.
Ah oui, apres Puerto Natales ou j ai pour la premiere fois ressenti du negatif de la part des autochtones, la roue a tourne le lendemain (image facile en velo). La nuit vient de tomber, mais je continue un peu a rouler, une voiture de carabinier se porte a ma hauteur et ils m expliquent que c est trop dangereux a cause des camions. C est un point de vue discutable mais de toute facon il se met a pleuvoir de plus en plus fort, Les carabiniers m escortent alors sur 500 m jusqu a un vieux hangar et m aident a m y installer. J entends la pluie qui tambourine bien fort, c est cool d etre a l abri. Tout ca c est deja sympa bien sur mais le plus etonnant arrive. J inspecte mon velo et constate que mon pneu avant est dechire. Ok pas de scandale, il a plus de deux ans. Prevoyant pour une fois j etais parti avec un pneu de rechange. Le Pneu , d ailleurs, schwalbe marathon +, le top du top. Seul probleme, que je constate au montage, le pneu est trop grand pour ma roue ... Constat legerement enervant pour un gars aussi prevoyant que moi. Je furete dans le hangar a tout hasard et voila-t-y pas que je trouve un pneu Decathlon tout neuf qui m attendait, abandonne par je ne sais pas qui, une sacre coincidence non ? Comme quoi pluie le lundi, beau temps le mardi. ( ca c est du proverbe).
En parlant de pluie, je suis revenu a Puerto Natales apres un depart un peu trop en fin de journee hier et une nuit puis une journee entiere sous la pluie (sous la tente). J espere une accalmie et repart en fin de soiree. Il y a des cavernes a 25 km ( je ne les avais pas atteintes hier), ca pourrait aller pour cette nuit au cas ou il pleuvrait de nouveau. Si deja il s arretait de pleuvoir.

Un monument comme il en faudrait dans chaque ville, selon Christophe

Abri ou j ai passe la nuit. C est a l entree d une Estancia ( le corps de fermets se trouve a plusieurs 10aine de kilometres du portail) et sert d arret de bus

Arret de bus officiel, abri pour cycliste egalement

Un monument qui interroge le cycliste de Patagonie

Et pour Christophe, qui n a pas que les trains comme passion, un autre aspect de la vie en Argentine (600gr, tres gouteuse, 2 euros)

CHILI / Punta Arena / 12-03-2008

Je suis arrive a Punta Arena, en face de Porvenir de l autre cote du detroit de Magellan. La traversee en Ferry a ete tranquille. J ai vu mes premiers dauphins en milieu naturel. Des dauphins de Commerson : noirs et blancs 2 metres de longs. Tres joueurs, ils ont fait la course avec le bateau et saute dans tous les sens autour. Un comportement qui est troublant. Purement gratuit, pas le moindre petit poisson a la fin. Quelle est leur motivation, le plaisir pur, l envie d entrer en contact avec les hommes?
Un comportement troublant en tout cas.
Punta Arena est en quelque sorte l ancienne capitale des emigres occidentaux venus s installer sur les terres de la Patagonie en creant les premieres estancias. En temoigne la maison d un ancien magnat de la laine transformee musee. Interessant car je n avais jamais vu un interieur ancien aussi bien conserve, avec encore tous les meubles et ustensils originaux, une veritable plongee dans l intimite d une vie passee. En temoigne aussi le cimetiere aux tombeaux quelque fois pharaoniques, ou les inscriptions sont aussi bien en Espagnol, qu en Anglais, Suedois ou Cyrillique.
La ville est a mon gout, la meme architecture, simple en bois et plein de couleurs. Je m offre un repas dans l ancien jardin d hiver de la Sociedad La Union. Le cadre est magnifique et le lieu charge d histoire, c est ici parait il que tous les grands explorateurs antarctiques ont fait ou font etape avant d aller inscrire leurs noms dans l histoire.
Moi plus modestement je vais partir pour 4 jours de velo dans la nature avec presque pas de presence humaine, d apres la carte. Je vais donc faire mes emplettes au supermarche et ce coup ci je prevois d acheter de l ovomaltine, bien meilleur a manger sans lait que le nesquick. Quand on est ruse on est ruse. MAIS ILS N ONT PAS D OVOMALTINE ICI ! La preuve que je suis aussi un peu un aventurier et que j explore des contres sauvages.

Etr une speciale dedicace pour Erhan, je la traine depuis Ushuaia !

La cantine des explorateurs, la classe, non ?

CHILI / Porvenir / 10-03-2008

Je suis à Porvenir, une ville portuaire sur le détroit de Magellan dans la partie chilienne de la Terre de Feu. Je suis bloqué, il n y a pas de ferry avant demain. 5000 habitants, des maisons de toutes les couleurs, la plupart en tôle ondulée. L'ambiance me fait penser aux villes de bord de mer en Angleterre, mêmes bars et restaurants avec de grandes baies vitrées mais des maisons enmitouflées dans de gros rideaux avec un poêle qui ronfle pour bien laisser le froid à l'extérieur.
La population de la ville est le mixe d'une immigration Croate et Chiloenne (une ile chilienne) qui a eu lieu a la fin du 19e siècle, lors d'une mini ruée sur l'or (il reste quelques mines en exploitation).
Depuis Rio Grande, j´ai fait connaissance avec le vent, de face bien sur, sans discontinuer pendant 4 jours.
Le premier jour il soufflait tellement fort que j avais du mal à rester sur la route. Si je laissais le guidon dévier un peu, le vent en s'engouffrant dans la roue me faisait décrire un joli arc de cercle vers le fossé ou, plus gênant, vers le milieu de la route et les camions. Résultat 5,8 km/h de moyenne et 6 a 8 heures par jour sur le vélo. J' ai aussi decouvert la frustration de la belle descente, bien pentue, où il faut pourtant pédaler pour ne pas reculer tellement le vent est puisssant.
J'avais lu tout ça dans d'autres blog de cyclistes. Ca m' avait laissé sceptique, ils devaient exagérer pour se faire mousser. Comme quoi rien ne vaut l'expérience personnelle...
Le dernier jour, j ai longé la Bahia Inutil. Appelée ainsi avec un manque des fair play criant, par des explorateurs anglais du 18e siecle, décus de ne pas y trouver un emplacement propice à l'établissement d'un port. Le vent toujours, de la piste mais depuis la frontière, c était déjà le cas, plus rien à manger à part une pomme et du nesquick en poudre (cru, sans lait, si, si) et cerise sur le gateau qui n'etait pas là, une succession de falaises à grimper. Une succession plutot longue.
A la fin j'etais tellement ...quelque chose, qu'en arrivant en haut d une montée pour en découvrir une nouvelle, je n'ai pas pu m'empêcher de hurler des insanités (emportées par le vent bien sur). Et toutes les personnes qui me connaissent savent que je ne profère que tres tres rarement des grossieretés. Conclusion la Bahia Inutil est un tres bon spot pour la planche à voile, et en vélo il vaut mieux parcourir la Terre de Feu du Nord vers le Sud, on a alors le vent dans le dos. Il y a des gens malins qui le savent, j'en ai rencontrés...
Des Argentins en voiture ou moto, m'ont plusieurs fois pris en photo, pédalant contre le vent, je me suis fait un peu l'impression d'être un héros...
Je suis installé dans une pension de famille. Hyper kitch, c est le royaume de la moquette et du lino. Mais la gérante est sympa et c'est pas cher.
L'argent économisé a été directement investi dans le resto le plus cher de la ville : Le Croatia. Comme j'etais pratiquement a jeun, j ai bien ressenti l'effet de la biere ( je bois mainteneant de la biere) puis du verre de vin Argentin. Ce qui m a permis de profiter encore mieux de l'ambiance un peu décalée du resto : vitrine de trophées sportifs, piano à queue, lustre en cristal ...
J'ajoute suite au courrier de Nicolas que oui j'ai rattrapé tout mon retard sur le journal de bord. J'ai complété toutes mes étapes en Afrique et je vous invite à les lire, parce que ça m a pris beaucoup de temps de le faire !
Il y a une spéciale dedicace pour les gens du collège, d'ailleurs et de l'humour tellement fin qu'il risque de passer inapercu.

L effet du fameux vent sur la vegetation

Une descente ou il faut pedaler pour avancer

Toutous qui se tiennent chaud dans la rue

ARGENTINE / Rio Grande / 05-03-2008

J'ai dormi au bord de la ville pres de l aerodrome. Il n y a pratiquement plus de relief et camper discretement deviens plus difficile.
Le paysage est peut etre moins beau mais toujours spectaculaire par son immensite et sa purete. En tout cas moi je continue a adorer. J ai croise plusieurs cyclistes qui faisaient la descente et etaient un peu plus critiques. Meme si j'ai eu un tres bon contact avec l'un d'eux Marc, pour le nommer. Selon eux, le paysage n'est pas si terrible, les conducteurs sont dangereux...
Non, non pas d accord en ce qui me concerne en tout cas.
Depuis hier fin d apres midi je longe la mer, c'est vraiment pas mal. Les Argentins sont toujours aussi sympas et encourageants, je recois plein d appels de phares et de saluts quand je roule..
J'ai visite Rio Grande en long et en large. Ville de bord de mer, petites maisons, certaines de bric et de broc, souvent des couleurs petantes et la mer et le vent... et aussi les centres commerciaux, pas de richesse ostensible, si un coupe mercedes.
Sinon, il serait urgent que toutes les bouteilles plastiques et verres soient consignees a un tarif eleve tant qu a faire.
Meme ici alors qu il n y a pas grand monde ce genre de detritus pollue le paysage... E je ne vous parle pas de comment c etait au Maroc et en Afrique...
Une mesure qui a l air pourtant simple, qu est ce qu attendent les grosses boites et les hommes politiques si preoccupes d' ecologie ces derniers temps ?

ARGENTINE / Tholuin / 03-03-2008

Je me suis arrêté à une panaderia qui a internet.
Je me goinfre de chocolats maison et empanadas. Je vais aussi faire des provisions, c'est la derniere boutique avant 300km. Deux nuits de camping sauvage dans la lignée de la première : le coin est magnigique ? Ok je m'arrête, de toute façon il n y a personne. Ce matin baignade lavage dans le lac, il fait beau et pas de vent.
Ps pour les couleurs les photos ne sont pas retouchées...

ARGENTINE / Parc National de la Terre de Feu / 01-03-2008

Je suis parti en velo camper dans le Parc National de la Terre de Feu. Vingt km de piste depuis Ushuaia, ca permet de tester le velo.Tout va bien. Entree du Parc 30 pesos, normalement, gratos pour les cyclistes avec un bonnet rigolo, me disent les caissieres, ca commence bien.
Je vais au bout du bout atteignable en velo, le Sud du Sud, ou je fais une rencontre sympa avec des Francais dont le fils est aussi adepte des grands tours en velo, la famille De Ferriere. Un bon contact, mais il se met a pleuvoir. Je monte ma tente direct sur le ponton, et je profite. Ici le camping sauvage tient ses promesses, c'est le moins que l'on puisse dire.
Au matin, des chinois me prennent en photos sous toutes les coutures, echange d'adresse, bonne ambiance. Ensuite balade dans le parc et photos.
Maintenant que je suis au Sud du Sud, je n'ai plus qu' a remonter.

Pour Christophe : la ligne de chemin de fer en activite avec le plus faible ecartement de voie au monde

ARGENTINE / Ushuaia / 29-02-2008

La c'est vraiment terrible, les paysages sont époustouflants. La mer et des montagnes, qui tombent dedans, une impression d'espace et de sauvagite (si, si c'est dans le dico). L'avion, avant d'atterrir, passe et repasse le long du canal du Beagle ( c'est le canal de Snoopy), au ras des vagues, tous les passagers sont silencieux et contemplent avec avidité le paysage, un silence presque religieux.
Quand je sors de l'aeroport il fait soleil, je suis surexcité, c'est grandiose. Je vois un gars dans le meme état que moi, il marche dans tous les sens sur le parking, prend des photos, monte sur la colline pour en prendre encore plus dans la vue, sa femme, quant à elle attend devant les taxis, en s'impatientant, à la fin elle se résigne et prend aussi quelques photos... Peut être que ce paysage est typiquement masculin ?
La ville est tres touristique, elle ressemble a une station de sport d'hiver, ce qu'elle est d'ailleurs. Mais en cette saison elle est surtout le port de depart pour les croisières en Antarctique. Trop chères pour moi malheureusement.
La ville est marquée par l'empreinte des differentes expeditions polaires. Elles se sont souvent terminées tragiquement et il y a differents monuments commémoratifs disseminés le long du port.
Il y a aussi un très beau musée consacré à l'histoire de la Terre de Feu, son exploration par les Européens et sa conséquence : la disparition des populations indigènes.
Je suis dans une AJ qui a une vue sur la baie fantastique. Elle est aussi étincelante de propreté, on se voit dedans comme dans la pub pour Mr Propre. C'est le résultat de pleins de petits panneaux d'affichage qui te rappellent tout ce qui t'est interdit de faire. Et aussi de la maniaquerie obsessionnelle de membres de la famille propritaire. Je ne la conseille donc qu'aux maniaques obsessionnels : AJ Torre del Sur.
C'est bon, j'ai eu ma dose, je me mets en route ce matin, j'irai camper dans la réserve naturelle et, pourquoi pas, m'offrir une petite randonnée à pied, en planquant mon vélo et mes affaires quelque part dans la forêt.
Bonne journee à tous. Dernière précision, le jour de mon arrivée, je suis allé manger chez Volver, la plus vieille auberge de la ville. Face à la mer, repas de fruits de mer, excellent vin, musique de Tango, panne d'électricité et donc éclairage aux bougies, cadre de bon goût, j'ai frisé l'apoplexie sur les ondes de sensations positives. Isa en plus et c'était la folie.

$L\'art du cafe$

$Rue d\' Ushu$

$C\'est l\'heure d\'aller sur internet$

$Croquis de l\'expedition de Scott en 1912 1$

$Croquis de l\'expedition de Scott en 1912 2$

$Croquis de Scott dans son carnet, il dessine ce qu\'il voit en arrivant au Pole Sud en 1912$

Le drapeau laisse par Amundsen, Scott est arrice 2eme... Il mourra sur le chemin du retour, un document qui est assez poignant, je trouve

$L\'excite$

$Moins gros que d\'habitude$

ARGENTINE / Buenos Aires / 26-02-2008

Aujourd'hui ballade en ville. Ce n'est pas du tout comme en Afrique, on se croit en Europe. Les bâtiments sont très beaux, de style classique français, dans le centre. Le quartier de San Telmo est celui qui a le plus de charme à mon gout. Batiments anciens à usage précédement industriel, pleins d'antiquaires, de marchés, d'animations culturelles. Il est encore en partie en friches mais cela ajoute à son cachet.
Il n'y a pas de Favelas visibles comme à Rio ( où j'en avais vu dans la ville même formant des quartiers de bric et de broc). Les rues sont très propres, de grandes galeries marchandes, de grands parcs avec beaucoup de statues, presque pas de mendicité et une forte présence policière.
Pourtant il y a des détails perturbants, dérangeants. La ville est belle, riche mais au matin je vois pleins de sans- abris, des familles souvent, qui dorment dans la rue. Le soir des hommes, femmes et enfants ouvrent les poubelles, devant les grands immeubles et trient les ordures à meme la rue...
Bon je dois m'interrompre et laisser l'ordinateur à un brave japonais qui attend.
Je me suis beaucoup promené, ai fait quelques musées (ils sont gratuits ou presque). Celui des Beaux Arts présente de superbes statues de Rodin et Bourdelle, des artistes Argentins et une section d'Art Precolombien qui m'a impressionné. C'est la première fois que j'en voyais : un bestiaire fauleux, inquiétant et fascinant parce qu'un peu répulsif.
Je dors à l'auberge de jeunesse Portal del Sur, en plein centre ville. Je la recommande fortement. Le batiment est superbe. C'est un immeuble Art Nouveau, avec patio et verrière sur le toit, avec une superbe terrasse. Le personnel est super accueillant et serviable. Ils ont meme pu me fournir un carton spécial velo, trop de bonheur.
Pour descendre sur Ushuaia, j'ai d'abord essayé le bus. Je suis allé à la gare routière tres impressionnante. Il y a plusieurs centaines d'agences, des kilomètres de couloirs et de bureaux, et peu de gens qui parlent anlais malheureusement pour moi. Ca a ete un peu rigolo mais on y est arrivé. Conclusion : le voyage dure 2 jours et demi et coûte à peine 350 pesos de moins que l'avion.
Direction les bureaux de la compagnie aérienne nationale. Et comme dirait Mathieu et les Suisses que je cotoie a l'AJ, ca le joue ! J'ai un billet pour le lendemain, le vélo est accepté à bord et l'hotesse d'accueil prend le temps de téléphonner pour m'aider à organiser mon transport depuis le centre ville jusqu'à l'aéroport. Vraiment professionnelle et serviable.
Je passe la nuit à préparer mon velo et mes affaires et à discuter avec Nicolas, le réceptionniste de l'hotel. Il fait de gros yeux le matin, quand il me voit partir, velo chargé et portant le carton à velo à bout de bras. Mais tout se passe sans anicroches.

ARGENTINE / Buenos Aires / 25-02-2008

Je suis arrivé à Buenos Aires, vendredi 23 dans l'après midi. Depuis le matin l' eau sur laquelle navigue le navire est jaune : on remonte le fleuve.

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