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Les étapes de mon parcours
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CHILI / San Pedro de Atacama / 14-06-2008  

Je suis arrivé à San Pedro de nuit, la première impression est mauvaise. Un simili bidonville en "banlieue", pas d’éclairage public, des rues en terre, la galère pour s’orienter. Je trouve enfin un camping ouvert. L’accueil est sympa, il est très bien équipé mais super cher (4500 CLP) et on ne peut pas discuter le prix ...
En arrivant, j’ai aussi remonté la rue principale, Caracoles. Plus touristique, je n’avais pas encore vu, que des agences d’excursion et des bars ou restaus pour touristes et les touristes qui déambulent...
J’ai vraiment eu du mal ici avec ça. Je suis donc allé camper à l’extérieur dans les différents lieux à visiter. Le contact avec les gens du coin a plutôt été bon mais je suis content de partir. Hier observation des étoiles chez un ancien astronome français qui a monté une agence ici. (le désert de l’Atacama est l’un des meilleurs endroits au monde pour l’observation du ciel, il y a plusieurs projets internationaux en cours), la soirée est sympa, surtout la partie ou l’astronome nous explique le ciel, replace la Terre dans l univers et met en relation avancées technologiques et progrès des connaissances. Mais encore une fois le prix est de folie (l équivalent de3 nuits de camping pour 2 heures et un chocolat chaud)...
Ce matin j ai chargé mon velo, j ai encore plus d’eau que la dernière fois, je n’ai pas encore réussi à tout mettre sur le vélo. Je pars pour le désert du Lipez puis le salar d’Uyuni en Bolivie. De ce que j’en ai lu, ça a l air vraiment terrible, un lieu d’exception, avec des paysages époustouflants.
Je m’inquiète un peu pour les premiers jours, je dois monter a 4600m et comme le vélo est super chargé... J ai croisé un cycliste qui m avait relaté sa propre traversée du Lipez, à la fin je doutais un eu d’y arriver tellement ça avait l’air dur. Mais bon je suis allé sur son site et en définitive c’est une espèce de super héros à bicyclette. Le genre d aventurier que Shitrasen adore (si jamais Claudie passe sur le site). Donc on va essayer et on verra bien. A dans 15 jours à peu près.

La lune...
Eglise de San Pedro
Chat affame du camping
Valle de la lune 36
Valle de la lune 41
Valle de la lune 47
Valle de la lune 419
Valle de la lune 56
Valle de la lune 63
Valle de la lune 83
Valle de la lune 86
Valle de la lune 89
Valle de la lune 895
Valle de la lune 46
Valle de la lune 47
Chat encore
En route pour le salar 71
En route pour le salar 80
En route pour le salar 81
Le foot toujours, partout
De bravec tourites, comme moi en definitive.
En route pour le salar 3
Le salar 15
Le salar 24
Le salar 29
Le salar 46
Le salar 48
Le salar 24 51
Le salar 24 67
Le salar 2470
Les provisions
l eau
La lune ...
CHILI / Sur la route deSan Pedro de Atacama / 08-06-2008  

En route pour San Pedro de Atacama, je quitte Calama en fin de journée, très charge en eau, plus de 14 litres. Je prends la route un peu au nord, pour goûter à la piste, au désert et à l’altitude de façon à avoir un premier aperçu de ce qui m’attend en Bolivie. L’objectif est de visiter les geysers de Tatio à plus de 4300m d’altitude. Je vous fais à nouveau un récit point par point, plus ou moins chronologique.
Première étape, Chiu chiu, un petit village très paisible, établi à la confluence de deux rios. Après une journée de route dans le silence du désert, l’écoulement de l’eau dans les canaux est assourdissant. Je visite l’église en adobe et en bois de cactus, en compagnie d’une sœur très bavarde. Ca me donne un petit aperçu de l’importance de la religion dans le pays.
Le soir, camping près d’une lagune toute ronde, précédé d’une petite trempette dans le rio. Très courte la trempette, l’eau est glacée. Je discute avec Antonietta, une villageoise, qui est à la recherche de son chien. Elle est habillée à la bolivienne et privilégie le rose: tablier, chaussures et plume du chapeau, ce côté poupée est en contraste avec son visage brûlé et ridé par le soleil. Au matin, je suis réveillé par un pêcheur qui me demande un peu d’eau : "aguacita".
La piste devient franchement sablonneuse le lendemain. Je suis arrivé à 3000 m sans trop de difficultés, je campe à l’abri de gros rochers, la nuit n’est pas froide.
Le jour suivant, j’atteins une quebrada à 3800 m. Sur la route, mon style me fait penser aux Visiteurs du Mercredi à la télé et au générique du dernier feuilleton à 18h00.
" Son nom, il l’écrit a la pointe du peneu (de l’épée),
D’un Z, qui veut dire Zigzag,
Zigzag, Zigzag, Zigzag"
A la sortie de la quebrada, je commence à pousser le vélo, la pente est vraiment trop raide et mes poumons trop petits pour l effort. La route redescend mais est dans un état horrible. Le paysage est superbe, vert malgré le désert, avec des arrondis partout. Sur le vélo, je peine. A mes premières pauses dans la montée, (qui fait suite a toute descente), je m écroule sur mon guidon à la recherche de ma respiration. Aux pauses suivantes, je béquille tout simplement et vais m’asseoir au bord de la route, dernier pallier, je ne béquille plus, mais laisse le vélo tomber sur son flanc et je me couche sur la piste, bras et jambes écartés le regard vers le ciel. 3950m, je suis crevé, (j’ai fait l’erreur de ne rien manger à midi). Je monte la tente et dodo.
La journée suivante commence par de la marche, je deviens raisonnable. Dès que c’est possible, je remonte pourtant sur le vélo, (je ne suis pas encore assez solidaire Manu, désolé). Je dépasse enfin les 4000, le paysage est encore plus beau. A 4300 il me reste 40km à faire pour atteindre les geysers, à mon grand étonnement ça se fera plutôt facilement.
A el Tatio, arrivé peu avant la tombée du jour je suis accueilli par la gardienne et ses deux filles. Elles m’inviteront à dormir au refuge, car même si je suis prêt à camper elles disent qu’il fera trop froid pour rester dehors. Effectivement il fera -15 cette nuit-là. Un couple de brésiliens est arrivé en 4*4, grâce a eux, qui traduisent je passerais une agréable soirée à discuter.
Le lendemain, réveil à 6 heures pour profiter au mieux des geysers. Le spectacle, plein de fumées, est impressionnant au soleil levant. Mais en définitive, j’ai préféré les paysages traversés auparavant. Une fois les touristes repartis, je vais me baigner dans la "piscine". Je suis bientôt rejoint par les brésiliens. Plutôt le pied (voir photos).
Je redémarre l’après midi, direction San Pedro. Je roule bien au début, c’est le même chemin qu’à l’aller sauf que c’est en descente. Ensuite la piste est dans un si mauvais état, que les 4*4 en ont tracé de nouvelles un peu partout au milieu du désert. C’est à un tel point que je me demande où je vais planter ma tente. En définitive, je m’installe sur un panneau tombé à terre, à un embranchement routier.
Le lendemain, dernière étape, qui sera la plus belle, mais comme à chaque fois dans ces cas là, je ne peux pas prendre de photos, cette fois-ci, ce sont mes batteries d’appareil photo qui sont à plat.
Sur les conseils des gardiennes du Tatio, je passe par un village appelé Machuga. C’est plus long, mais la piste doit être meilleure. Au début j’ai des doutes, je dois beaucoup pousser, car ce n’est que du sable, mais bon l’autre route était peut être vraiment pire. Le paysage par contre est exceptionnel, d une très grande beauté. Le village est bâti dans une gorge où passe un rio. 40 habitants, un lieu préservé, magique. Je vois mes premiers lamas, aux oreilles et au cou décorés de morceaux de tissus et autres fanfreluches. Il y a aussi des flamands roses et des mouettes ...
Apres une dernière montée c’est enfin la descente. Le chemin serpente entre d’énormes formations rocheuses, qui, bien que naturelles, me font penser à des ouvrages incas. Je m’imagine être au Pérou, en plus c’est verdoyant. Après je débouche sur la plaine désertique, avec les volcans à l’horizon, le ciel bleu intense et le salar brun/blanc qui comme un gros nuage terrien, trouble cet horizon. Il me reste 20 km de descente, sans presque avoir à donner un coup de pédale jusqu’à San Pedro. A nouveau magique

En quittant Calama
Pour Isa
Oups une erreur !
Mon velo et le desert
Cimetiere pour animaux et croix pour heros du desert
Chiu Chiu
Chiu Chiu 56
Chiu Chiu 62
Chiu Chiu 70
Chiu Chiu 78
Chiu Chiu  86
Piste
Piste 26
Piste 30
Rio dans le desert
J ai mal lu j ai cru agua mineral (ca tombait bien je n avais plus d eau...)
Le ciel comme ca tout le temps partout, ce desert est l un des plus secs au monde
Premier cactus
piste 60
piste 71
campinge sauvage
piste 02
piste 15
piste 16
piste 17
piste 25
Meme mon velo est fatigue
piste 35
piste 79
les  4000 m, plus dur que je pensais, je vieillis.
Et ca continue a monter, pff, pff, pff
piste 72
piste 73
piste 79
piste 789
Geysers du Tatio 75
Geysers du Tatio 78
La vanne qui commande les geysers
Pour que vous vous mettiez a ma place
Les bresiliens, mehr als 23 garantiert, Werner !
CHILI / Calama / 01-06-2008  

Je viens de finir de préparer mon vélo. Très, très chargé, trop même. Ce matin je me suis un peu laissé aller pendant les courses : des kilos de fruits (mangues, kakis, mandarines, avocats) viande, yaourt, muesli, fromage... J’ai pour une fois regardé le parcours que je vais effectuer, sur Google map. Impressionnant, je vais encore prendre de l’eau ! Ce soir je me gaverais de nourriture, pour alléger un peu le vélo. Je vais juste faire quelques km pour m’éloigner de la ville et trouver une place pour camper. J’ai des kilos de livres et de guides dans mon sac, il va falloir que je me résolve à m’en séparer. Peut être, les échanger à San Pedro, où il y a une auberge de jeunesse.
Sinon Isa m’a raconté, l’enterrement de Flory, samedi 31 mai 2008. Il est enterré dans le même cimetière que mon frère.

CHILI / Calama / 31-05-2008  

Je suis arrive hier vendredi a Calama, grande cite miniere de 125 000 habitants, situee au milieu du desert de l Atacama. Pour me facilter la redaction je mets des idees a la file, sur tout ce quiJe suis arrivé hier vendredi à Calama, grande cité minière de 125 000 habitants, située au milieu du désert de l Atacama. Pour me faciliter la rédaction je mets les idées à la file, sur tout ce qui m’a marqué :
Depuis que je suis en ville (et aussi à Antofagasta) chaque fois que je laisse mon vélo à l’extérieur d’une boutique, le vendeur ou les vigiles me disent de le rentrer et de le mettre à l’abri, même s’il est attaché. Les gens n’ont pas confiance en leurs concitoyens, ici. Je suis peut être trop innocent. Je m’approche de la Bolivie, pays pauvre qui a mauvaise réputation, en matière de vol. Mais bon ce n’est pas obligatoirement justifié.
Sur la route, les voitures se sont souvent arrêtées, beaucoup plus souvent qu’ailleurs, pour me proposer du stop (plusieurs fois chaque jour), me demander si tout allait bien, m’offrir à boire et à manger...
Quand je roule je passe mon temps à saluer les voitures et camions qui m’encouragent par des coups de klaxon, appels de phares, bras levés, aussi beaucoup plus que nulle part auparavant.
Il fait chaud, plus de 35 à 40 degrés au soleil. Pour l’instant les nuits ne sont pas froides, mais je suis quand même tombé malade, j’ai la gorge et le nez bien pris et j’ai un petit coup de soleil. J’étale tous ces petits déboires pour me rassurer et trouver des raisons à mes moyennes kilométriques plutôt faibles. Sur du goudron, avec un petit dénivelé constant (je suis passé du niveau de la mer à 2250m d’altitude, je roule 70 km (parfois moins) et puis stop, je suis claqué ! J’attends donc avec curiosité de voir mon organisme s’adapter et reprendre du poil de la bête.
En parlant de poil, je me suis laissé pousser la barbe, qui, surprise est bien poivre et sel, maintenant.
J ai eu un peu le vent dans le dos : je me suis de nouveau trompé de chemin, mais c’est pas grave j’ai grâce à ça fait du camping, dans des paysages magnifiques.
Les paysages ont de nouveau gagné en "amplitude", depuis que je suis passé au-dessus des 2000m. C’est à nouveau des horizons immenses.
Au crépuscule, l’horizon devient vaporeux et baigne dans une couleur violette, avec des volcans imposants en arrière fond, un beau spectacle.
Jamais mon vélo n’a été aussi chargé, presque 15 litres d'eau, j’en consomme 5 par jour environ.
Par prudence je ne me suis pas engagé directement sur les pistes sablonneuses qui traversent le désert. Mais demain je me lance je quitte le goudron pour atteindre les haut plateaux à 4900 m et voir les geysers du Tatio. J’ai parlé avec ma logeuse, il doit y avoir deux villages distants de 100 km sur la route, avec de l’eau. Je devrais donc ne pas partir trop chargé en eau, mais je me méfie, je crois que le vélo portera encore plus lourd que d'habitude. J’avancerais assez lentement je pense, j espère au moins que j’avancerai.
Pourquoi est ce que je ne me renseigne pas à l’office de tourisme ou à la municipalité ? Parce qu’ici tout ses services sont fermés le WE. Il me reste les carabiniers. Mais j’en ai un peu marre de demander dans mon presque inexistant castillan des renseignements que les gens ne sont de toutes façon pas à même de me donner parce qu’ils se déplacent toujours en voiture et ne peuvent se mettre à la place d’un cyclo-voyageur. J’y vais tout simplement et on verra.
Sur la route, c’est un ballet constant de véhicules liés à l’exploitation minière. Plein de pick ups qui escortent des camions citernes aux chargements d’acide sulfurique, chlorhydrique, des camions qui transportent des machines, des canalisations. Le plus impressionnant a été le passage d’un 36 tonnes qui avait pour tout chargement une benne (une benne pour un engin géant de la mine, qui en largeur doit faire la taille de huit cabines de 36 t). Elle était posée sur sa remorque et elle prenait toute la largeur de la route. Le camion roulait tout simplement au milieu de la voie et les autres véhicules s’écartaient sur son passage. Suivaient ensuite d’autres camions-remorque qui transportaient les pneus du camion benne : trois pneus par remorque, pas plus.
Tout ça m’a donné envie d’aller voir la mine où évoluent ces camions bennes gigantesques. C’est une mine de cuivre au nord de Calama. Une mine à ciel ouvert, un cratère de 4 km de diamètre et de 1 km de profondeur. Mais bien sur pas de visites le WE...
Au début du siècle, la principale richesse du pays était le salpêtre, appelé l "or blanc". Son exploitation s est arrêté dans les années 1920/1930, suite à la mise au point du salpêtre artificiel. Des "villes fantômes" s’éparpillent tout le long de la route. Ce sont les anciens sites d’exploitation, les anciennes • "officinas". Les conditions de travail étaient très dures. Une forme d esclavage, les mineurs qui vivaient avec leur famille à côté de la mine était payés en "fichas" et non pas en argent. Les fichas leur permettaient ensuite de faire leurs achats dans les "pulperias", les magasins de la mines auprès desquels ils s endettaient très vite... J’ai appris que certaines officinas ont été transformées en camp de détention/concentration pour les prisonniers politiques sous le régimes des colonels dans les années 1970. L’horreur se perpétue.
J ai visité, en cours de route, l’une ou l’autre de ces officinas, qui employaient de 1000 à 3000 mineurs. Sentiment de désolation et de malaise. Pour un être humain visiter ce genre de lieu c’est être mis en face de l’échec de son espèce, c’est une drôle d’impressions je l’explique peut être mal.
J’ai fini le livre, que Woijtek m’a offert pour m’aider à saisir l’âme sud américaine "The power and the glory" de Graham Greene. Ca fait du bien de lire un livre en anglais, où tu ne comprends pas tous les mots, ça change des Tom Clancy.
Le roman parle de religion, de misère humaine et de pauvreté ... et de Grace, je crois. J’ai eu du mal avec le premier chapitre, puis je m’y suis remis et j’ai bien accroché. Je le conseille.
Surtout il est entré en coïncidence avec une des expériences les plus marquantes de mon voyage. J’ai hésité avant d’en faire état sur le site.
Sur le bord de la route au milieu des officinas abandonnées, il y avait aussi un pueblo, important, assez étendu avec de gros murs en adobe, pour la majorité encore debout. Et derrière, un cimetière. Assez grand lui aussi. Beaucoup de croix en bois ou en fer, très rapprochées, les unes sur les autres, presque une forêt ou un champ de bataille. Quelques "lits cages" pour délimiter certaines tombes, quelques unes construites en dur, un caveau, pour le reste des petits monticules de terre durcie par le soleil. Sur les croix la plupart des noms se sont effacés. Sur une de ces croix, au nom oublié, a été pourtant accroché un carton sur lequel est marqué que tes "companedros" sont venus te visiter, en 1995. Les tombes les plus récentes sont de 1951. C’est un cimetière de mineurs, les fleurs sont en métal, les brindilles sont des ressorts. Dans cet endroit, j’ai ressenti encore plus la finitude de la vie humaine, l’injustice que l’on peut ressentir face à la mort et surtout comme les petits conflits, jalousies et autres insatisfactions de notre quotidien ont peu de poids, en réalité.
Mais bien plus, en me promenant au milieu des tombes, j’ai eu le droit de passer à un stade supérieur, dans mes considérations. Toutes les tombes en dur avaient été profanées. Les cercueils ouverts, souvent brisés. Au début je n ai pas voulu regarder. Puis je m y suis résolu, pas par voyeurisme, plutôt pour me forcer à contempler l’abîme. J ai vu, une vieille chaussure d’enfant, des cranes brisés, un bras momifié aux ongles, blancs et longs ...
Ces tombes ont certainement été ouvertes pour voler les bijoux des morts.
J ai contemplé la mort elle même, spectacle que notre société cherche à cacher, aseptiser. Mais au delà de cela, ces cercueils brisés, mal refermés, non remis en place ont matérialisés à mes yeux, la part la plus sombre de l’homme. La part qui fait que l’être humain est capable d actions terribles. Des actions, qui par leur horreur même doivent nous faire prendre leurs auteurs en pitié.
Cet épisode, n’est en fait qu’une espèce de point d orgue. Tout le voyage, m’a confronté à d autres réalités. D’autres réalités que celle de l’occidental qui vit dans une abondance incroyable, et qui ne s’en rend même pas compte. Il ne s’en rend pas compte car il est stressé, poussé dans une course aveugle à la consommation (une course aveugle à la finitude et à la mort). Insatisfait, il accorde une importance complètement disproportionnée aux tracasseries du quotidien (est-ce que l inspecteur pédagogique va bien me noter ?). Et gaspille le formidable cadeau qu’est simplement d être en vie.
J’espère que les leçons que j’ai tirées de se voyage vont perdurer, une fois revenu.
Voila, j’ai parlé de manière pontifiante, pour dire des choses évidentes, mais comme beaucoup de gens le savent il me faut toujours beaucoup de temps et ces choses évidentes il m’a fallu beaucoup de temps pour les approcher.
Voila, bon, je suis un peu gêné maintenant, plein de bonnes choses à vous.
m a marque :
Depuis que je suis en ville (et aussi a Antofagasta) chaque fois que je laisse mon velo a l exterieur d une boutique, le vendeur ou les vigiles me disent de le rentrer et de le mettre a l abri, meme s il est attache. Les gens n ont pas confiance en leur concitoyens, ici. Je suis peut etre trop innocent. Je m approche de la Bolivie, pays pauvre qui a mauvaise reputation, en matiere de vol. Mais bon ce n est pas obligatoirement justifie.
Sur la route, les voitures se sont souvent arretees, beaucoup plus souvent qu ailleurs, pour me proposer du stop (plusieurs fois chaque jour), me demander si tout allait bien, m offrir a boire et a manger...
Quand je roule je passe mon temps a saluer les voitures et camions qui m encouragent par des coups de klaxon, appels de phares, bras leves, aussi beaucoup plus que nulle part auparavant.
Il fait chaud plus de 35 a 40 degres au soleil. Pour l instant les nuits ne sont pas froides, mais je suis quand meme tombe malade, j ai la gorge et le nez bien pris et j ai un petit coup de soleil. J etale tous ces petits deboires pour me rassurer et trouver des raisons a mes moyennes kilometriques plutot faibles. Sur du goudron, avec un petit denivele constant ( je suis passe du niveau de la mer a 2250m d altitude, je roule 70 km (parfois moins) et puis stop, je suis claque ! J attends donc avec curiosite de voir mon organisme s adapter et reprendre du poil de la bete.
En parlant de poil, je me suis laisse pousser la barbe, qui surprise est bien poivre et sel, maintenant.
J ai eu un peu le vent dans le dos : je me suis de nouveau trompe de chemin, mais c est pas grave j ai grace a ca fait du camping dans des paysages magnifiques.
Les paysages ont de nouveau gagner en "amplitude", depuis que je suis passe audessus des 2000m. C est a nouveau des horizons immenses.
Au crepuscule, l horizon devient vaporeux et baigne dans une couleur violette, avec des volcans imposants en arriere fond, un beau spectacle.
Jamais mon velo n a ete aussi charge, presque 15 litres d eau, j en consomme 5 par jour environ.
Par prudence je ne me suis pas engage directement sur les pistes sablonneuses qui traversent le desert. Mais demain je me lance je quitte le goudron pour atteindre les haut plateaux a 4900 m et voir les geysers du Tatio. J ai parle avec ma logeuse, il doit y avoir deux villages distants de 100 km sur la route, avec de l eau. Je devrais donc ne pas partir trop charge en eau, mais je me mefie, je crois que le velo portera encore plus lourd que d habitude. J avancerais assez lentement je pense, j espere au moins que j avancerai.
Pourquoi est ce que je ne me renseigne pas a l office de tourisme ou a la municipalite ? Parce qu ici tout ses services sont fermes le WE. Il me reste les carabiniers. Mais j en ai un peu marre de demander dans mon presqu inexistant castillan des renseignements que les gens ne sont de toutes facon pas a meme de me donner parce qu ils se deplacent toujours en voiture et ne peuvent se mettre a la place d un cyclo-voyageur. J y vais tout simplement et on verra.
Sur la route c est un ballet constant de vehicules lies a l exploitation miniere. Plein de pick up qui escortent des camions citernes aux chargement d acide sulfurique, chlorhydrique, des camions qui transportent des machines, des canalisations. Le plus impressionnant a ete le passage d un 36 tonnes qui avait pour tout chargement une benne. Elle etait posee sur sa remorque et elle prenait toute la largeur de la route. Le camion roulait tout simplement au milieu de la voie et les autres vehicules s ecartaient sur son passage. Suivaient ensuite d autres camions qui transportaient les pneus du camion benne : trois pneu par remorque, pas plus.
Tout ca m a donne envie d aller voir la mine ou evoluent ces camions bennes gigantasques. C est une mine de cuivre au nord de Calama. Une mine a ciel ouvert, un cratere de 4 km de diametre et de 1 km de profondeur. Mais bien sur pas de visites le WE...
Au debut du siecle la principale richesse du pays etait le salpetre, appele l "or blanc". Son exploitation s est arrete dans les annees 1920/1930, suite a la mise au point du salpetre artificiel. Des "villes fantomes" s eparpillent tout le long de la route. Ce sont les anciens sites d exploitation, les anciennes ·officinas". Les conditions de travail etaient tres dures. Une forme d esclavage, les mineurs qui vivaient avec leur famille a cote de la mine etait payes en "fichas" et non pas en argent. Les fichas leur permettaient esuite de faire leurs achats dans les "pulperias", les magasins de la mines aupres desquels ils s endettaient tres vite...
J ai visite en cours de route l une ou l autre de ces officinas qui employaient de 1000 a 3000 mineurs. Sentiment de desolation et de malaise. Pour un etre humain visiter ce genre de lieu c est etre mis en face de l echec de son espece, c est une drole d impression je l explique peut etre mal.
J ai fini le livre que Woijtek, m a offert pour m aider a saisir l ame sud americaine "The power and the glory" de Graham Greene. Ca fait du bien de lire un livre en anglais ou tu ne comprends pas tous les mots, ca change des Tom Clancy.
Le roman parle de religion, de misere humaine et de pauvrete ... et de grace, je crois. J ai eu du mal avec le premier chapitre, puis je m y suis remis et j ai bien accroche. Je le conseille.
Surtout il est entre en coincidence avec une des experiences les plus marquantes de mon voyage. J ai hesite avant d en faire etat sur le site.
Sur le bord de la routes au milieu des officinas abandonnees, il y avait aussi un pueblo, important, assez etendu avec de gros murs en adobe, pour la majorite encore debouts. Et derriere, un cimetiere. Assez grand lui aussi. Beaucoup de croix en bois ou en fer, tres rapprochees, les unes sur les autres, presqu une foret ou un champ de bataille. Quelques "lits cages" pour delimiter certaines tombes, quelqu unes construites en dur, un caveau, pour le reste des petits monticules de terre durcie par le soleil. Sur les croix la plupart des nom se sont effaces. Sur une de ces croix, au nom oublie, a ete pourtant accroche un carton sur lequel est marque que tes "companedros" sont venus te visiter, en 1995. Les tombes les plus recentes sont de 1951. C est un cimetiere de mineurs, les les fleurs sont en metal, les brindilles sont des ressorts. Danc cet endroit, j ai ressenti encore plus la finitude de la vie humaine, l injustice que l on peut ressentir face a la mort et surtout comme les petits conflits, jalousies et autres insatisfactions de notre quotidien ont peu de poids, en realite.
Mais bien plus, en me promenant au milieu des tombes, j ai eu le droit de passer a un stade superieur, dans mes considerations. Toutes les tombes en dur avaient ete profanees. Les cercueils ouverts, souvent brises. Au debut je n ai pas voulu regarder. Puis je m y suis resolu, pas par voyeurisme, plutot pour me forcer a contempler l abime. J ai vu, une vieille chaussure d enfant, des cranes brises, un bras momifie aux ongles, blancs et longs ...
Ces tombes ont certainement ete ouvertes pour voler les bijoux des morts.
J ai contemple la mort elle meme, spectacle que notre societe cherche a cacher, aseptiser. Mais au dela de cela, ces cercueils brises, mal refermes, non remis en place ont materialises a mes yeux, la part la plus sombre de l homme. La part qui fait que l etre humain est capable d actions terribles. Des actions qui par leur horreur meme doivent nous faire prendre leurs auteurs en pitie.
Cet episode, n est en fait qu un espece de point d orgue. Tout le voyage, m a confronte a d autres realites. D autre realites que celle de l occidental qui vit dans une abondance incroyable, et qui ne s en rend meme pas compte. Il ne s en rend pas compte car il est stresse, pousse dans une course aveugle a la consommation (une course aveugle a la finitude et a la mort). Insatisfait, il accorde une importance completement disproportionnee aux tracasseries du quotidien (est ce que l inspecteur va bien me noter ?). Et gaspille le formidable cadeau qu est simplement d etre en vie.
J espere que les lecons que j ai tirees de se voyage vont perdurer, une fois revenu.
Voila j ai parle de maniere pontifiante, pour dire des choses evidentes, mais comme beaucoup de gens le savent il me faut toujours beaucoup de temps et ces choses evidentes il m a fallu beaucoup de temps pour les approcher.
Voila bon je suis un peu gene maintenant, plein de bonnes choses a vous.

coucher violet
Officina 57
Officina 58
Cimetiere
Cimetiere 70
Une solution pour Isa 94
Un resume d Antofagasta 97
Antofagasta 98
En quittant Antofagasta
Ier camping banlieu Antofagasta 06
Pub 11
Pub 12
Au bord de la route, remarquer le role de l eau
Pub 17
La panamericaine, tout droit jusqu en Alaska !
bASE DE CERO mONTE
Luis et son Camiones
Ici aussi ...
Le desert
Desert et acide sulfurique
Desert 48
Desert 50
Des pneus maousses
Desert 499
Pour Christophe
Camping
Tchou tchou
La benne
Importance de l eau
Sous le tropique du capricorne !
Dans un village
Dans un village
Avec mes nouvelles lunettes !
Poivre et sel
Desert
Desert
Desert
Desert avec volcan  !
CHILI / Antofagasta / 25-05-2008  

Voila après deux jours de voyage et une nouvelle nuit passée à dormir dans un aéroport, je suis dans le désert de l’Atacama, le choc après la neige de Coihaique !
Le voyage a été sympa, sur Sky Airlines, petite compagnie intérieure chilienne bien moins chère que LAN. Toutes proportions gardées, ca ressemble à un voyage en bus. L’avion dessert tous les aéroports sur sa route et fait le plein de passagers à chaque fois. C est plus long mais beaucoup moins que les transports terrestres dans un pays comme le Chili où se dressent de sacrés obstacles naturels. La collation à bord est simple mais très bonne et j’ai eu bien plus d’espace pour mes jambes que sur un vol d'Easy Jet, par exemple.
L’enjeu pendant le voyage c’était de réduire l’excès de bagage, de façon à ne pas doubler le prix du voyage. A Coihaique, 16 kg de trop. A Santiago je bourre encore plus le sac à dos, que je prends en bagage à main en cabine. Au moment de la pesée surprise, 20 kg en trop !
Les employés à Coihaique ... (la suite pour plus tard, je dois partir, à bientôt mes cocos, ou mes petits ump-istes, j ai peut être un lectorat très large...)
Donc je reprends, surprise 20 kg en trop ! Les employés de Coihaique, m avaient déjà fait cadeau d’une dizaine de kg sans me le dire. J’explique donc à l’employée au guichet que lors de la première partie de mon trajet j’vais payé moins. Elle appelle sa chef, je lui réexplique et sors mes dernières liquidités 30 000 pesos. Plus encore 10 000 pesos trouvés au fond de ma poche et qu’elle me fait tout de suite remettre en poche. Elle demande à voir mon bagage à main, je lui présente mon sac à dos, au ventre bien rebondi. Elle ne me le fait pas peser, ca aurait été gênant. En définitive, elle me comptera 12 kg en sus seulement c’est à dire 27000 pesos. Muchas Gracias !
Pour l’instant, ce que j ai vu du désert n’est pas très beau. Mais arrivé à San Pedro de l’Atacama à 600 km d ici ca devrait changer. Je vais déjà prendre mes marques pour me préparer à grimper sur l’altiplano bolivien à 4500 m d'altitude en moyenne (avec quelques cols en sus, spéciale dédicace pour qui se sent concerné).
J’aime beaucoup Antofagasta. C'est une grande ville plus de 250 000 hab. Il y règne une atmosphère particulière, mélange d’une forte identité ouvrière (les mines, de salpêtre il y a un siècle, de cuivre actuellement), de l’influence du port (bar à matelot, marginaux et insécurité...) et d’une croissance et réussite économique indéniable. Un exemple, sur les photos en ligne, vous voyez une jolie place , propreté en bord de mer avec pelouse etc., en arrière au fond, il y a une grue désaffectée et transformée en décoration urbaine. Ca ressemble aussi un peu à Valparaiso, avec beaucoup de couleurs, mais en moins beau même s’il y a de superbes vieux bâtiments.
Les habitants sont très ouverts et accueillants. Les plus accueillants depuis le début de mon voyage.
Ca commence à l aéroport où régulièrement des gens viennent me parler pendant que je remonte mon vélo. Ca continue sur la panaméricaine, où énormément de gens en voiture me saluent (un chauffeur de camion en sens inverse, fait retentir son klaxon sur bien 500 m en mon honneur). Ensuite un chauffeur de bus arrête son véhicule pour m’indiquer le meilleur pour aller au centre ville, quand il me voit hésiter à un nœud routier. Ensuite encore, une employée de banque qui parle Français discute avec moi à son bureau pendant bien une heure, pour me conseiller sur la suite de mon voyage. Elle m’invite finalement à faire étape sur le chemin de la Bolivie, chez son beau père dans ce qui a l’air d être une sympathique estancia.
Et dernier détail, les fruits frais ici sont délicieux, je prévois de me faire une indigestion de goyaves.
PS : DEUX NOUVELLES ETAPES AJOUTEES ENTRE COCHRANE ET COYHAIQUE (CETTE DERNIERE COMPLETEE DE SURCROIT)

Les Andes depuis l avion 27
Les Andes depuis l avion 31
La panamericaine a travers le desert ca change de la neige !
pour Isa
Une ville industrielle
Cest une chapelle !
Rocher embleme de la ville
Toujours des couleurs
Bienvenue a  ...
Antofagasta
Admirez le detail des rideaux
Nouveau lotissement en bord de mer
Le Pacifique !
Couleurs couleurs
Couleurs couleurs 63
Et une pagode !
Bord de mer
Boed de mer de cite ouvriere
Pour les chretiens
Couleurs couleurs
Au milieu des lotissements !
Nostalgie
Et vive les pelicans
Gros plan
Antofagasta
Des cerros un peu comme a Valparaiso
CHILI / Coyhaique / 22-05-2008  

Je suis arrive a Coyhaique, en bus ! Il y a de la neige partout maintenant, jusqu au genou voire plus !
Je vous ai ecrit depuis Puerto Tranquillo, mais il semblerait que cela se soit perdu dans les meandres d' internet. Puerto Tranquillo a ete le denier village que j ai pu atteindre a velo, apres deux nuits de camping dans la neige. Je vous racontais aussi que la mort de Flory avait change les choses dans ma tete, m avait fait ressentir l'importance pour moi d'etre avec les gens que j aime.
Je pense donc que je serai de retour vers la fin juin. Peut etre pour la fete du college ! Demain je m'envole pour le desert de l Attacama tout au nord du Chili. Je m'amuserai alors avec le sable au lieu de la neige. Les nuits seront peut etre encore plus froides qu'ici avec des temperatures franchement negatives. Aglagla (glae tu es un vrai glacon manque, ne cherchez pas a comprendre, c est une speciale dedicace pour Erhan).
Malgre le froid et l'humidite et le poussage de velo, ces derniers jours ont ete superbes. Je developperai et mettrait des photos des que possible, mais la je dois preparer le velo pour l avion. A bientot.
Bon j ai developpe en rajoutant des etapes. Je terminerai juste par quelques points sur Coyhaique :
Le chauffeur de bus plein d energie et de gentilesse qui m embarque a Puerto Tranquillo, avec mon velo alors que son minibus deborde de bagages. ( Je crois qu il m avait croise les jours precedents entrain de pousser mon velo). Sa conduite de Fangio sur la piste enneigee. Il a plusieurs fois klaxonne derriere des 4*4 trop lents a son gout pour qu ils nous laissent le passage. Sa facon d aller en courant faire le tour du minibus pour aller equiper et desequiper les roues de chaines. Sa gentillesse pour me trouver une hospejade pas cher en arrivant, sa sollicitudes qui a pris la forme de derniers conseils pour pouvoir prendre le bus au plus vite pour Santiago.
Le directeur d un grand magasin, qui se met en quatre pour me fournir des cartons afin d emballer mon velo pour l aeroport, qui n hesite pas a me faire rentrer dans son depot/caverne d Ali Baba, moi l etranger qu il ne connait pas. Quand il comprend vraiment ce dont j ai besoin (la barriere de la langue), il farfouille, pouse un ou deux frigos et trouve un velo encore emballe. Il deballe le velo et me donne le carton ... Simplicite et gentillesse.
Les ouvriers avec qui je partagent la pension, qui m aident a porter mon velo et mes bagages dans la neige, jusqu au minibus qui fait la navette pour l aeroport, sans que je ne leur demande rien.
Je dois aussi dire que les premiers km dans le bus m ont laisse un gout amer en bouche. Je voyais la route defiler et je me disais que j aurais du la faire en velo. Ensuite je me suis raisonne, quand j ai vu qu il y avait vraiment beaucoup de neige. Mais meme la je me disais, "bon il t aurais fallut 10 jours pour le faire souvent en poussant le velo, mais tu aurais pu le faire ". En fin de compte le voyage a distile l effort physique et psychologique en une espece de drogue, en quelque sorte. Mais pas d inquietude, je pense qu on en guerit assez vite, il suffit de quelques jours d inactivite.
Je precise que ce n est pas une droguedure, car dans mon lectorat il y a peut etre des gens que cette constatation peu effrayer, (peut etre qu ils n ont jamais connu ca, qui sait), ou pire, conforter dans leur defiance par rapport au sport.
Dans cette optique, Minus, avec qui je viens de reprendre contact par mail, me dit qu il s apprete a grimper un des plus beaux cols des Andes, a la hauteur de Santiago a peu pres. Je l envie pas mal.
A moi de bien profiter du dernier mois et de m offrir encore quelques souvenirs et quelques bonnes sensations. L altiplano et les deserts de sel sont la pour ca normalement.

Coyhaique 23
Coyhaique 24
Coyhaique 25
Coyhaique 26
CHILI / Puerto Tranquillo / 19-05-2008  

Le jour suivant il fait gris mais ca roule, une succession de montees bien rudes, mais c est mieux que de lutter contre le vent de face, apres la mpntee il y a toujours la recompense de la descente ! Beau paysage, mais ce n est plus la meme solitude que sur la route 40. regulierement je croise de petites habitation, je suis devenu un peu sauvage.
Camping au bord de la riviere.
Le lendemain il neige. Un peu mais tres regulier. Les voitures qui passent me propose souvent de me prendre, des automobilistes me prennent en photos, ce qui viennent en sens inverse me previennent que bientot sur le parcours il y aura beaucoup plus de neige. Et effectivement je me retrouve finalement a pousser mon velo. Je roule sans compteur depuis un moment deja je ne peux pas evaluer la distance parcourue. La nuit tombe et pas de bergerie ensevelie sous la neige a l horizon.
Finalement je tombe sur un grand arbre au bord de la route. Le premier aussi grand que je vois depuis lontemps. Je deblaie la neige, sous ses branches et installe la tente.
Finalement je resterai 2 nuits tellement je ressens l harmonie du lieu. Je dessine ecrit lit, regarde, et frissonne un peu quand meme.
Quand je repars la route est redevenue un peu plus praticable, dufait du passage des 4*4.
Je marche quand meme un peu pour arriver a Puerto Tranquillo. La je dors dans une pension, pas chere, juste parce que la famille me fait une grande impression d authenticite. Je n ai pas ete decu, j ai ressenti une reelle generosite, touche un peu du doigt la vie de ces gens, realise que la cuisiniere en fonte est le coeur du foyer, que tout le monde est pousser a s yretrouver autour de sa chaleur. J ai aussi dormi tout habille dans le lit, avec ma parka et mon bonnet, comme les deux nuits precedentes sous la tente.

Sur la Australe
Sur la Australe 1
Sur la Australe 2
Sur la Australe
Et l hiver descend aussi dans la valle
La ou j ai passe deux nuit parce que je m y sentais vraiment bien
idem
Le lac a cote
Le lac
Le lac 3
Le lac 4
En route pour Puerto Tranquillo
En route pour Puerto Tranquillo 18
En route pour Puerto Tranquillo 21
En route pour Puerto Tranquillo 33
En route pour Puerto Tranquillo 35
En route pour Puerto Tranquillo 36
En route pour Puerto Tranquillo 37
En route pour Puerto Tranquillo 38
En route pour Puerto Tranquillo 40
En route pour Puerto Tranquillo 41
Le cimetiere de Puerto Tranquillo
Le cimetiere de Puerto Tranquillo 2
CHILI / Pres du Rio Chabucco / 17-05-2008  

Je remonte la carretera vers le nord. Je quitte Cochrane et son supermarche du bout du monde, avec de longs comptoirs ou vendeurs et vendeuses vous detaillent une infinite d ustensils : fusils, tronconneuses, velos, poeles a bois, bonneterie, machines a laver, a coudre, boutons, clous ...
On trouve de tout et on ressent la robustesse et la destination utilitaire de la majorite des choses.
J ai dormi dans une petite pension tenu par un grand pere, gateau au chocolat maison pour le petit dejeuner !
Et pris un dernier repas dans le cafe du village, ou je suis tombe sur un livre tres critique sur la carretera australe. Construite sous les generaux, les moyens les plus brutaux et destructifs ont ete utilise, trace inepte, gaspillage, abandon de dechets divers et massifs sur le bord de la route ... Il y a aussi une mise en garde contre d autre projets de barrages ou de ligne a haute tension qui pourrait defigurer la patagonie ...
J ignorais tout cela, emerveille de pouvoir evoluer dans une nature si belle.
La premiere etape se fait le long du Rio Baker, flot bleu profond charriant des glacons. Le paysage est encore une fois superbe. Ca ressemble a l idee que je me fait des rocheuses canadiennes.
A la nuit je monte ma tente dans d enormes caissons metalliques effctivement abandonnes par les constructeurs de la route. Ils vont rester la, a rouiller pour tres longtemps.
Pendant la nuit j entends des coups de fusil et des voix. Je sors de la tente avec ma lampe torche pour signaler ma presence et eviter tout accident. Ce sont des chasseurs je pense. Ils sont postes sur un camion equipe de projecteurs, qui remonte la route doucement en eclairant les paroies des montagnes environnantes. Ils me saluent au passage et continuent leur route. Ils repasseront dans le sens inverse a l aube.

La patagonie menacee
La patagonie menacee 2
Camping dans le chantier abandonne
La carretera australe
La carretera australe 1
La carretera australe 2
CHILI / Cochrane / 15-05-2008  

J ai eu le vent dans le dos. Pendant 20 km, le temps que je me rende compte que je m etais trompe de chemin. J ai donc pu faire demi tour vent de face. Ce jour la j ai fait -6 km, parce que je n ai meme pas rejoint mon point de depart...
Je ne vous ai pas donne de nouvelles parce qu en 15 jours je n ai croise que trois villages, sans internet de disponible.
J ai donc eu droit a une vrai sensation de solitude, plus qu en Afrique.
La route 40 ? Aussi dure que promis, par les guides ?
Les 200 premiers kilometres sont vraiment hards : Au matin, pas encore bien reveille, "ou est la route ? C est le tas de pierre sur lequel tu marches ..." Du gravier dans lequel tu t enfonces, ou des gros cailloux sur lesquels tu rebondis. Un peu ereintant.
Ensuite ca va mieux. La route est en construction sur une 100aine de km. J ai donc roule sur du gravier bien tasse et parfois meme du goudron. Tout ca au milieu des gros engins de chantier et des va et viens des camions bennes. Les ouvriers sympas comme d habitude. Un jour le vent etait tellement fort que je n ai fait que 10 km. Les camions faisaient des allers retours charges de terre ou de gravier, les chauffeurs ont du me croiser un 10aine de fois ce jour la. Un autre jour, tout en fin de journee ( le vent s intensifie en cours de journee), il m a fallut 30 min pour faire 500 m et trouver un abri. Le vent me desequilibrait et me renvoyait en arriere.
Ensuite, ca devient une piste normale, sans probleme. Apres Bajo Caracoles, un village bien desole, j ai quitte la route 40, pour obliquer vers l ouest, le Chili et la Cordillere des Andes. Pas de vent, vraiment la bonne surprise. Je fais etape a Lago Posada, ou un gendarme sympa m offre le cafe et m autorise a continuer sur le col Robales. Lago Posada est ce que j appellerai une ville pionniere, tout est en construction, les batiments publics sont la mais il n y a pas encore beaucoup d habitants, c est etrange, mais les gens sont tres relax, ils ont le temps.
Ensuite c a ete la route du col. Des paysages superbes. C est mineral. Des roches de toutes les couleurs font des taches bleues, rouges vertes violettes et les sommets enneiges sont pratiquement a portee de main. Et encore une fois presqu aucune presence humaine.
A 20 km du col, je plante la tente. Je me reveille au cours de la nuit avec un sentiment d oppression. En fait il s est mis a neiger et la toile de tente recouverte de neige, m appuie dessus. Le lendemain tout est blanc, c est superbe, le ciel se degage un peu, il ne neige plus. Et la piste est quand meme visible. Bon, la, Manu Etienne, j avoue j ai marche pendant les six derniers kilometres de la montee, trop de neige vraiment, devenue trop dure avec le froid en fin de journee.
J arrive au poste frontiere Argentin. Les gendarmes sont moyennement contents de me voir. Ils me disent que je ne peux pas continuer, que du cote chilien il y a encore plus de neige, que c est trop dangereux. Heureusement tout s arrange, les carabiniers chiliens viennent dire bonjour a leur collegues, ils sont en 4*4. Ils ont prevu de descendre le lendemain dans la vallee, sur Cochrane. C est tout bon pour moi ils m emmeneront avec !
J ai passe la nuit dans un batiment desaffecte de la caserne chilienne, sous la tente quand meme parce qu il n y avait pas de chauffage, j entendais le vent souffler a l exterieur, brr.
Aujourd hui descente en 4*4. Les paysages encore plus beaux. Je n ai pas peu prendre de photos malheureusement. Il y avait des toupeaux de Guanados ( sorte de lama), avec leur manteau d hiver couleur doree, sur fond de neige, la riviere en crue, des lacs avec des roseaux le ciel bleu cristalin... Il y avait aussi quelques blocs de rochers au milieu de la piste, qu il a fallu degager pour passer. Les carabiniers m ont convoye sur une centaine de km de piste completement vierge, sans une trace de pneu. Ca aurait ete impossible a faire en velo. Merci encore aux carabiniers chiliens.
Je remonte demain vers le nord sur la caretera Australe. Il commence a faire froid, mais la prochaine ville etape, avec la douche chaude n est qu a 350 km, ca devrait aller.
En resume, les 15 derniers jours ont ete durs mais les paysages et les sensations en contre partie en valaient la peine.
Merci a tous pour avoir pense a mon anniversaire. J ai fete ca pres de Lago Posada, avec bougies, bouteille de cidre, soupe de legumes, boite d asperges et deux petits gateaux argentins, un repas de fete, quoi, sans pates. Et coup telephone d Isa sur mon sat, comme cadeau.
Profiter bien du soleil et des beaux jours, petits veinards. C est chacun sont tour, me direz vous !
Autre chose, je l ecris sur le site parce que je viens de l apprendre et que j ai besoin d en parler. Isa sur messenger vient de m annoncer qu un de mes anciens eleves vient de mourir noye. Flory Demua Tondo, un eleve un peu emblematique du college, le premier issu du sport etude de l etablissement a poursuivre le volley a haut niveau. Il pouvait ambitionner une carriere professionnelle et internationale. Ce que je veux dire par la, c est qu on l a beaucoup cotoye (on, les professeurs qui s occupaient du volley au college et l ensemble des autres personnel du college je pense), qu on l a vu evoluer et que l on avait du plaisir quand on le revoyais a constater qu il semblait s epanouir.
Il y a des morts plus difficiles a accepter que d autres. J ai ete pusieurs fois touche dans ma famille proche, mais cette disparition je la ressens plus encore. Plus injuste, inepte...
Toutes mes condoleances a sa famille, Ornel et sa petite soeur, en particulier, que j ai aussi cotoye. Je suis tres triste je pense a eux.
Au revoir Flory.

38 ans !
Le 4*4 de mes sauveurs
Neige et boue
Eh oui j ai marche Manu
Neige
Neige 2
Un brave taureau seul au milieu de la desolation
En route pour le col
Du vide et encore du vide
L estancia precedente s appelait La Siberia
Bajo Caracoles
Bajo Caracoles 1
Bajo Caracoles, arrivee
Ruta 40
Ruta 40 1
Ruta 40 2
Ruta 40 3
Un nandou (un bip bip, dans les dessins animes)
Des coyottes ?
Ruta 40 7
Ruta 40 8
Ruta 40  9
Un cycliste a abandonne un vieux pneu sur la ruta 40, honte sur lui !
ARGENTINE / El Chalten / 29-04-2008  

Bon j ai termine tous mes preparatifs, je vais partir pour la route 40 avec j espere le vent dans le dos pour les 80 premiers kilometres (j exige en fait puisque je l avais de face a l aller).
Je pense qu il est temps de clore le concours.
Vainqueurs sous les vivas :
Benoit, Erhan, Arsinoe, Jerome et Christophe.
Je suis oblige de constater une participation moins frenetique, voire quasi inexistante des Freyd. Deception. Pour les Freyd qui ont seche sur la question voila la reponse, les megalithes sur l ile de Paques, s appellent des moais. Mouais, je vois bien Daniel, Barbara, Anne Sarah, Aurelien et regis se tapant sur le front en s exclamant "mais bien sur, c etait donc ca !".
Les reponses des vainqueuers sont publiees aux etapes dues 18 et 20 avril. Encore bravo a eux.

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